Au service des Québécois

Géopolitique — médiamensonges des élites



Grâce au remaniement ministériel annoncé mardi par le premier ministre Harper, le Québécois Christian Paradis a pris du galon en devenant ministre des Ressources naturelles. Cette promotion lui a valu les propos méprisants de Gilles Duceppe, qui l'a traité de «Québécois de service à Ottawa»: «Ça illustre comment il y a des gens qui sont prêts à tout faire. Imaginez: le lieutenant politique du Québec se fera le défenseur des sables bitumineux.»
C'est une vieille et détestable tactique des militants indépendantistes: tous ceux qui choisissent de représenter les Québécois au sein du gouvernement fédéral sont qualifiés de «rois nègres», de «Québécois de service», quand ce n'est pas de traîtres. Comme si la seule façon de promouvoir les intérêts des Québécois était de s'installer dans l'opposition permanente pour y faire la promotion de l'indépendance. Comme si tous ceux qui se mettent au service des Québécois à Ottawa avaient vendu leur âme au diable.

Outre l'insulte, les souverainistes agitent des épouvantails. Le déséquilibre fiscal ne faisant plus l'affaire, on est passé aux sables bitumineux. Cette ressource fait du Canada le détenteur des plus imposantes réserves de pétrole du monde après celles de l'Arabie saoudite. Aucun parti au pouvoir à Ottawa ne voudra en freiner significativement l'exploitation. D'ailleurs, si on découvrait de tels gisements au Québec, M. Duceppe serait le premier à exiger d'Ottawa qu'il soutienne cette industrie. Ne lui demande-t-il pas d'aider l'industrie forestière même si les forêts jouent un rôle crucial dans la lutte aux changements climatiques en absorbant des quantités importantes de CO2.
Quand un pays jouit d'importantes réserves d'une ressource précieuse, il doit trouver le moyen le plus propre de l'exploiter. À cet égard, nous l'avons souvent écrit ici, les gouvernements du Canada et de l'Alberta devraient agir avec beaucoup plus de détermination. Nous espérons que M. Paradis saura convaincre le gouvernement de faire davantage pour concilier les impératifs économiques et environnementaux.
Les députés bloquistes croient qu'en dénonçant l'industrie pétrolière à tour de bras, ils jouent un rôle utile pour l'environnement. C'est une opinion légitime. Cependant, cette conviction ne leur donne pas le droit de manquer de respect envers ceux qui voient les choses autrement.
Une étude publiée la semaine dernière par le Conference Board rappelle que si le pétrole dont ont besoin les États-Unis ne vient pas du Canada, il viendra de pays du Proche-Orient et d'Amérique du Sud. L'économie canadienne perdra gros, tandis que l'environnement y gagnera peu. En effet, ces pays sont et seront soumis à des contraintes beaucoup moins sévères que le Canada en ce qui a trait aux émissions de gaz à effet de serre.
apratte@lapresse.ca

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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