Attentat durant le discours de Marois: une victime succombe

Le visage haineux des « Anglais »


Mathieu Boivin Le Soleil (Montréal) Une des deux personnes atteintes par balles à l'arrière du Métropolis, mardi soir, durant le discours de Pauline Marois, a succombé à ses blessures, a confirmé mardi soir la police de Montréal. L'autre reposait toujours dans un état critique à l'hôpital.
Quand les coups de feu ont retenti, les gardes du corps de Mme Marois ont interrompu son discours pour aller la cacher dans un lieu sûr. Quelques minutes plus tard, elle a repris son discours et a ensuite demandé aux gens de quitter les lieux dans le calme. Les journalistes présents se sont fait dire de quitter la salle sans prendre le temps de récupérer leur matériel.
«Les gardes du corps de la Sûreté du Québec (SQ) ont réagi très rapidement quand cette situation s'est produite, explique le responsable des communications de la SQ, Jean Finet. La sécurité de Mme Marois n'a jamais été compromise.»
Un porte-parole de la police de Montréal, Danny Richer, a indiqué que le tireur a été en mesure de pénétrer à l'arrière du Métropolis, où il a tiré sur deux personnes avec une arme à feu. Il aurait également mis le feu à l'extérieur près d'une des portes à l'arrière de la scène, sur laquelle se tenait Mme Marois.
Une personne présente a affirmé à La Presse s'être retrouvée face au tireur. Elle affirme avoir aussi entendu une déflagration en arrière-salle, puis a vu une quinzaine de jeunes partir à la course sur la rue Sainte-Catherine. Il n'est pas possible pour l'instant de déterminer si ces personnes seraient liées à l'homme arrêté.
Victimes
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne pouvait pas confirmer au moment de la conférence de presse jusqu'à quelle distance l'homme a pu se rendre auprès de la chef du PQ.
Le porte-parole du SPVM a indiqué que des policiers de la Ville de Montréal ont arrêté l'individu quand il a tenté de quitter les lieux à pied. Il a indiqué qu'une des deux victimes était un homme. Une arme à feu, qui a toutes les apparences d'une arme automatique, a également été saisie par les policiers. Plus d'une arme a été saisie.
Alors que le suspect était escorté vers les autopatrouilles du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), l'homme a crié «les Anglais se réveillent, les Anglais se réveillent».
De nombreuses rumeurs circulaient au moment de mettre sous presse sur l'identité des victimes. La chanteuse Marilou a affirmé sur son compte Twitter que deux techniciens du Métropolis, des collègues de son beau-père concepteur d'éclairage, se trouvaient en ambulance dans un état critique dans les minutes qui ont suivi l'incident.
Plus tard au cours de la nuit, un porte-parole d'Urgence-Santé à Montréal a confirmé que le décès de la personne morte dans cette agression armée a été constaté sur place. Il s'agit d'un homme d'une quarantaine d'années. Un autre homme a été transporté à l'hôpital en raison d'un choc nerveux.
Un autre porte-parole de la police de Montréal, Ian Lafrenière, a indiqué lors d'un deuxième point de presse que les coups de feu ont été tirés dans un vestibule situé à l'arrière du Metropolis.
Charest et Legault consternés
Par le biais d'un porte-parole, le premier ministre défait Jean Charest a émis un bref commentaire mardi sur les incidents du Metropolis.
«On est tous consternés par ce qui s'est produit», a déclaré le porte-parole du premier ministre sortant Jean Charest.
Le chef de la CAQ, François Legault, a également réagi par le biais de son porte-parole.
«C'est totalement déplorable comme geste, nos sympathies aux proches de la victime. Je ne sais pas si Mme Marois était la cible, l'enquête va le déterminer. C'est inacceptable», a déclaré l'attaché de presse de la Coalition avenir Québec (CAQ), Jean François Del Torchio.


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