Après une semaine trouble: Trudeau force l'ambassadeur du Canada en Chine à démissionner

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McCallum paie pour avoir dit la vérité : l'arrestation de la dirigeante de Huawei est politique


OTTAWA – L’ambassadeur du Canada en Chine, John McCallum, a été forcé de démissionner par le premier ministre Justin Trudeau après avoir formulé des commentaires maladroits sur l'affaire Huawei à deux reprises au cours des derniers jours.


«[Vendredi] soir, j’ai demandé à John McCallum de me remettre sa démission de son poste d’ambassadeur du Canada en Chine et je l’ai acceptée», a écrit le premier ministre Justin Trudeau dans un communiqué, samedi.


L’ambassadeur avait déclaré vendredi qu’il serait «bien pour le Canada» que les États-Unis abandonnent la demande d'extradition à l'endroit de la haute dirigeante du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou.


Selon «The Star Vancouver», du groupe Toronto Star, John McCallum a commenté la situation lors d’une rencontre caritative à Vancouver, quelques jours après avoir fait d’autres commentaires sur la délicate situation diplomatique entre le Canada et la Chine.


«Du point de vue du Canada, si [les États-Unis] abandonnaient la demande d'extradition, ce serait bien pour le Canada», a-t-il déclaré vendredi à une journaliste de l'édition vancouvéroise du «Toronto Star», qui s’est présentée en bonne et due forme, et qui disposait d’un enregistreur.


L’ambassadeur McCallum a aussi indiqué que si les États-Unis et la Chine s’entendent, ce serait à l’avantage du Canada.


«Nous devons nous assurer, si les États-Unis concluent un tel accord, qu'il inclut également la libération de nos deux ressortissants. Et les États-Unis en sont très bien conscients», a-t-il mentionné.


Jeudi, John McCallum a dû s’excuser publiquement pour avoir indiqué que la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, avait «un dossier très solide» pour contester son extradition vers les États-Unis.


«Je suis désolé que mes propos ayant trait aux procédures judiciaires concernant Mme Meng aient semé la confusion. Je me suis mal exprimé», avait écrit M. McCallum dans une déclaration diffusée par le ministère canadien des Affaires étrangères.


Avec l’AFP