Anticosti: un comité «bidon», dénonce l’industrie

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Changement de cap pour l'Association pétrolière et gazière qui dénonce désormais le gouvernement libéral





Le comité d’experts indépendants mandaté par le gouvernement Couillard pour analyser la demande de forage de puits sur Anticosti est «bidon», estime l’industrie.


«C’est un comité bidon, un processus dont on n’a jamais entendu parler. Jamais il n’a été mentionné qu’il fallait passer par un autre comité», a déploré David Lefebvre, porte-parole de l’Association pétrolière et gazière du Québec, en entrevue avec Le Journal.


Le Bureau parlementaire rapportait mardi que le gouvernement a ajouté deux exigences supplémentaires pour autoriser trois forages exploratoires par fracturation hydraulique sur l’île d’Anticosti: une consultation auprès de la nation innue et la création d’un comité pour valider la légalité de la requête d’autorisation des forages.


Cette façon de faire est fortement critiquée par M. Lefebvre: «Le processus n’est pas fiable et change aux cinq minutes», a-t-il dénoncé.


La nécessité du ministère de l’Environnement à recourir à des experts externes est aussi mise en cause par l’Association. «Depuis 2013, le ministère de l’Environnement a fait trois études environnementales stratégiques, 140 études spécifiques dans le domaine pétrolier et gazier. Il a fait un processus d’acquisition des connaissances de quatre mois l’an dernier. Ils ont besoin de quoi de plus?», a-t-il lancé.


M. Lefebvre se demande même si la stratégie gouvernementale n’est pas «une façon déguisée de rompre le contrat» qui lie Pétrolia et le gouvernement du Québec pour explorer le potentiel pétrolier de l’île d’Anticosti. «Pétrolia a déposé sa demande de certificat d’autorisation de bonne foi [en février­], c’est maintenant au gouvernement de rendre sa décision dans le délai prescrit par la loi», a-t-il ajouté.


Il croit aussi que cette décision envoie un «message d’incertitude» aux investisseurs. «Ce qu’on dit aux gens qui veulent mettre de l’argent dans les ressources naturelles, c’est qu’on peut changer rapidement et sans préavis les lois et règlements», a-t-il pesté.




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