NOMINATIONS AU SÉNAT

André Pratte s’oppose à la politique de la «chaise vide»

Le gouvernement du Québec ne prend pas la bonne décision, fait valoir le sénateur

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À peine nommé sénateur, André Pratte nous montre de quel bois il entend se chauffer

Le sénateur André Pratte n’est pas d’accord avec la décision du gouvernement québécois de bouder le comité consultatif indépendant sur les nominations au Sénat.

Le ministre responsable des Relations canadiennes, Jean-Marc Fournier, refuse net de participer au processus de sélection des membres de la Chambre haute du Parlement canadien depuis qu’il a essuyé un revers de la part de la ministre fédérale des Institutions démocratiques, Maryam Monsef.

M. Fournier lui avait demandé que le comité consultatif indépendant sur les nominations au Sénat compte trois membres fédéraux et trois membres québécois. Mme Monsef lui a répondu « non ». M. Fournier lui avait demandé que le premier ministre québécois puisse « recommander » à son homologue fédéral l’un des candidats retenus par le comité. Mme Monsef lui a à nouveau répondu « non ».

« La politique de la chaise vide a toujours mal servi le Québec, comme l’ont maintes fois reconnu les libéraux du Québec. Même avec deux sièges sur cinq au comité de sélection, le Québec jouirait d’une influence significative dans le choix des candidats », souligne M. Pratte dans une lettre ouverte publiée dans Le Devoir.

Cela dit, l’ancien journaliste reproche à Mme Monsef de ne pas acquiescer à la demande du gouvernement québécois de nommer la moitié des membres de l’organisme chargé de conseiller le premier ministre fédéral, Justin Trudeau, en vue de nouvelles nominations à la Chambre haute. « Le gouvernement québécois étant naturellement plus proche de la population, on s’assurerait ainsi que les futurs sénateurs soient les meilleurs représentants possible de la province. Puisque la défense des intérêts régionaux est une des missions fondamentales du Sénat, on ne devrait rien négliger pour améliorer sa représentativité », soutient-il.

Évaluer le risque

Le « risque » de voir un comité de six personnes être, par moments, incapable d’arriver à trancher un différend « existe » bel et bien, convient l’ex-éditorialiste en chef du quotidien La Presse, qui faisait partie des sept nouveaux sénateurs choisis par M. Trudeau en mars dernier. « Mais il nous semble moins problématique que celui de voir toute impasse au sein du comité systématiquement réglée en faveur du côté fédéral. »


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