Affaire Lagacé: le retrait de Pichet demandé

5e131c7ee898f8727bbd746658c40ca1

Pichet en mauvaise posture





Le chef de police de Montréal n’a pas dit la vérité sur l’espionnage des journalistes ou ignore ce que font ses troupes, disent les partis de l'opposition au provincial et au municipal.


Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, réclame la suspension du chef de la police de Montréal, Philippe Pichet, le temps qu’une enquête soit menée sur la surveillance électronique dont a fait l'objet le chroniqueur de La Presse Patrick Lagacé.


«Il a admis avoir autorisé des mandats pour des données et, selon moi, c’en était déjà trop. Maintenant, avec les révélations d’écoute électronique, il faut qu’il soit suspendu», dit M. Lisée.


Mensonge


À Montréal, le conseiller de l’opposition officielle Alex Norris tient le même discours.


«M. Pichet a soit menti, soit perdu le contrôle de son organisation. Dans les deux cas, c’est grave et il doit se retirer le temps que la lumière sur cette affaire soit faite», déplore le conseiller de Projet Montréal.


Plus tôt cette semaine, M. Pichet assurait qu’il n’avait pas été question d’écoute électronique visant Patrick Lagacé, mais seulement d’obtenir le registre des appels reçus et effectués à partir de son cellulaire, en plus de le géolocaliser.


Samedi, le quotidien La Presse révélait que M. Pichet s’était contredit. La police aurait obtenu un mandat pour mettre sur écoute M. Lagacé et le journaliste Vincent Larouche.


Crise de confiance


Tout est entre les mains du premier ministre Philippe Couillard, disent les partis de l’opposition.


«Il n’y a qu’une personne qui peut suspendre le chef Pichet et ce n’est pas le maire de Montréal Denis Coderre, mais bien le premier ministre Couillard, alors qu’il prenne ses responsabilités et pose le bon geste», demande M. Lisée.


Au Québec, la Loi sur la police stipule que le ministre de la Sécurité publique est celui qui peut ordonner la suspension d’un directeur.


Ni le ministre de la Sécurité publique Martin Coiteux ni le maire Coderre n’ont encore réagi.


En pleine crise de confiance, personne, au Service de police de la Ville de Montréal, n’était disponible samedi pour commenter l'affaire.


Commission d’enquête


La police de Montréal n’est pas la seule à avoir espionné des journalistes. Le Journal a révélé que la Sûreté du Québec (SQ) a épié les communications de six reporters, dont notre journaliste Éric Thibault.


Le gouvernement Couillard a finalement annoncé une commission d’enquête publique sur la protection des sources, jeudi. Il avait d’abord voulu s’en tenir à un comité d’experts, mais, devant l’accumulation de cas de journalistes espionnés, il a opté pour une commission d’enquête.




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé