Adapter l’école aux élèves transgenres

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La folie atteint nos établissement scolaires : le transgenrisme nouvelle mode de la déconstruction

Dans toutes les écoles du Québec les élèves transgenres doivent être identifiés par le prénom et le sexe qu’ils ont choisis. Ils doivent aussi avoir accès à des toilettes et des vestiaires qui respectent leur identité sexuelle.


Voilà quelques-unes des mesures à mettre en place dans le réseau de l’éducation pour soutenir les jeunes transgenres, comprises dans un guide conçu pour les établissements scolaires, dont Le Journal a obtenu copie.


Le document Mesures d’ouverture et de soutien envers les jeunes trans et les jeunes non binaires a été rédigé par la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation et sera officiellement lancé ce matin, à Montréal.


Ce regroupement est composé de plus d’une vingtaine d’intervenants, dont des représentants du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, d’organisations syndicales, de comités de parents et d’associations étudiantes.


En vertu des modifications apportées récemment à la Charte des droits et libertés de la personne, la discrimination fondée sur l’identité et l’expression de genre est maintenant interdite. Cette disposition amène des responsabilités additionnelles pour les écoles, cégeps et universités, qui doivent assurer le droit à la dignité et au bien-être de leurs élèves, alors que plusieurs transgenres sont victimes d’intimidation et de violence.


Formulaires et toilettes neutres


Pour respecter leur identité de genre, le personnel du réseau de l’éducation doit utiliser le prénom choisi par l’élève ou l’étudiant, et ce, même si aucun changement n’a été fait au registre de l’état civil ou au dossier administratif du jeune. Le guide recommande par ailleurs de faciliter le changement de prénom et de sexe dans les formulaires et documents des établissements.


Un jeune transgenre doit aussi avoir accès aux toilettes et aux vestiaires « dans lesquels il se sent le plus à l’aise, et ce, quel que soit le sexe qui lui a été assigné à la naissance », peut-on lire. Une solution « simple » consiste à transformer les cabinets de toilette uniques déjà existants en toilettes neutres, précise-t-on.


Les établissements doivent aussi adapter leur code de vie pour tenir compte des besoins des jeunes trans, afin de leur permettre notamment de porter les vêtements qu’ils désirent. Il est aussi recommandé de réduire le plus possible les activités où l’on sépare les élèves selon le genre.


Des activités de sensibilisation doivent aussi être organisées dans toutes les écoles, qui devraient offrir du soutien psychologique aux jeunes trans dans leur démarche.


ÉLÈVES TRANSGENRES : TÉMOIGNAGES*


« J’y allais juste pas, aux toilettes, je me retenais toute la journée. Jacques non plus, il n’allait pas dans la toilette des gars parce qu’il avait peur de se faire battre. »


« Si tu vas dans le vestiaire des gars, tu te fais mettre dehors, ils ne te veulent pas. Si tu vas dans le vestiaire des filles, elles ne voudront pas non plus. Alors je n’allais juste pas en éduc. Moins compliqué, je foxais. »


« J’ai envoyé des courriels à mes enseignants pour leur dire que le nom qu’ils avaient sur le registre, ce n’était pas un nom que j’utilisais et de, s’il vous plaît, parler de moi au masculin. Pour certains profs, ça passait. Pour d’autres, ç’a moins bien passé. [...] Un de mes enseignants m’a dit : “Bien voyons, pour moi, tu vas toujours rester une femme”. »


*Ces témoignages sont reproduits dans le guide et tirés d’une recherche réalisée par Line Chamberland, professeure à l’Université du Québec à Montréal.