Nous voyons le Pq se saborder et se désintégrer. Il y a longtemps que je l’avais prédit. C’est le sort réservé à un parti qui s’est égaré et qui n’a pas été fidèle à ses idées. Encore une fois, les purs et durs sont pointés du doigt. Coutume répandue dans les médias sous contrôle fédéraliste et conservateur que ce type de verdict fataliste émis ad nauseam comme une vérité absolue. Tout comme l’affirmation voulant que les Québécois ne veuillent pas d’un référendum. Où prennent-ils ça? Dans leurs urines sans doute…
J’écoutais Louise Beaudoin faire dans l’angélisme en exprimant sa déception face à la partisanerie et principalement « celle qui nous pousse à considérer l’adversaire comme un ennemi » disait-elle. Comment madame Beaudoin croit-elle que les fédéralistes considèrent les souverainistes? Comme des amis ans doute? Pense-t-elle que les fédéraux sont élogieux à notre égard quand ils discutent entre eux? Non, mais sans blague!
Madame Beaudoin n’a visiblement pas compris que nous sommes en guerre. Et qu’aucune tactique ne sera mise de côté pour venir à bout du mouvement pour l’indépendance du Québec. Un petit peu d’histoire aurait tôt fait de lui prouver que nous sommes au royaume de la mauvaise foi et que les coups les plus vils ne sont pas venus des souverainistes. Nous sommes en guerre. Une guerre entre le bien commun et les intérêts privés. Et ce ne sont pas les bons qui sont en avance dans le match, loin de là.
Le Parti québécois a failli à la tâche d’assumer son rôle de leader du mouvement pour l’indépendance du Québec. Il prône maintenant le statu quo constitutionnel comme les autres partis et comme François Legault. Il a sombré dans l’électoralisme le plus décadent. Il a vendu la souveraineté contre un plat de lentilles, soit le pouvoir d’une province canadienne comme les autres. Aujourd’hui il paye pour avoir rompu le combat.
Benoît Charrette allègue que les Québécois ne veulent pas d’un troisième référendum. Qui a parlé de référendum? Croit-il sincèrement que celles et ceux qui sont parmi les purs et durs voudraient d’un troisième débat référendaire en ce moment? Voyons donc! On serait tous catastrophés si on nous contraignait à une campagne à un moment inopportun. Le problème n’est donc pas là.
Le problème réside dans l’abdication de personnalités justement comme monsieur Charrette, venues en politique pour ne défendre que des idées populaires et à la mode et non ce qui est bon pour la société. Ça, nous en avons soupé de ce genre de politicien.
Il faut que ça change! Il faut des gens de conviction. Des gens qui veulent faire la promotion de l’indépendance. Pas des Charrette qui, à l’instar du Parti québécois, se mouillent le doigt et vont dans le sens du vent soufflé par des sondages patentés et des médias fédéralistes qui se prennent pour la voix de l’opinion publique.
Depuis quarante ans que le Pq existe. Or où en sommes-nous? Un parti qui plonge, une option qui piétine et une chef ambitieuse, irrespectueuse des militants, qui mène le parti comme une dictature et qui a chassé tous celles et ceux qui pensent autrement qu’elle. Des libres penseurs comme Gérald Godin doivent se retourner dans leur tombe en voyant ce que ce parti est devenu.
Le Bloc, aussi sous contrôle des tièdes? Vingt ans à Ottawa, à tellement défendre les intérêts du Québec, que l’option souverainiste n’a pas avancé d’un pouce. Où va-t-on avec des gens et des partis comme ça?
Ce que ça prend au Pq? Ça prend des personnalités qui n’ont pas peur d’aller face au vent et qui ne se laissent pas impressionner par des journalistes à gage. Ça prend des guerriers qui vont faire la promotion de l’indépendance nuits et jours. Des gens qui vont mettre le cash autant que l'énergie. Et s'il faut pour ça prendre l'argent des contribuables, il n'aura alors été dépensé que dune bonne façon pour une fois. Est-ce que les fédéraux ont eu des scrupules à prendre l'argent des contribuables eux?
Nous avons aussi besoin de communicateurs talentueux et charismatiques qui vont séduire les foules avec un projet de société emballant et innovateur. Car la souveraineté n'est pas une vieille idée loin de là. D'ailleurs, comment pourrait-elle être vieille, alors qu'on ne l'a jamais essayée?
Bref, ce que l’on reproche au Parti québécois, ce n’est pas tant son hésitation à s’engager à tenir un référendum que sa gêne à promouvoir la souveraineté. Cette situation a assez duré. Pauline Marois doit partir afin que nous passions aux choses sérieuses.
Daniel Lévesque
Ex-président du Parti Québécois de Montmorency
Québec juin 2011
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2011Lors de la dernière élection fédérale, nous avons pu constater la faiblesse du discours bloquiste, le manque de force et de puissance, une fatigue...
Pourquoi Monsieur Duceppe remonte-t-il en selle pour nous encourager à nous rassembler autour de Madame Marois ?
Je crois que la peur du chaos est plus forte que tout, la peur de l'éclatement d'un Parti qui seul pourrait nous conduire à l'Indépendance si jamais les élections se déclenchaient trop tôt ?
Faut-il prendre l'ennemi de vitesse ou lui téléphoner nos intentions ? Le fer est chaud...il faut le battre !Je sens que la passion se lève...elle doit brûler. Il faut "contrôler"son feu. Je ne peux croire que les génies québécois créateurs, guerriers, patriotes penchent tous du côté d'Ottawa. D'où la liberté et la victoire viendront t-elles ? Du sang nouveau !
Unissons-nous. Vive la coalition pour l'Indépendance. Cessons nos mesquineries, devenons grands à la face du monde.
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2011Daniel Lévesque
Je suis d'accord avec votre critique des propos de Louise Beaudoin qui semble vouloir que le salon de la race ressemble à un salon de la Grande Allée à Québec où on boit du thé en levant le petit doigt. Je ne pensais pas avoir un jour à accuser Louise Beaudoin ( et Pierre Curzi) d'angélisme.
Stéphane Bédard fait son travail et il fait bien son travail avec ce faux-cul de Jean-Marc Fournier en face de lui.
Ce sont les libéraux qui sont responsables de ce que dénoncent Louise Beaudoin et Pierre Curzi (il l'a dit dans Borduas). Ce n'est pas la faute de l'opposition officielle qui fait bien son travail d'opposition.
Que font les libéraux à la période des questions?
Une question est posée. La réponse ne vient pas sur la question posée.
La première diversion consiste à trouver un reproche à faire au Parti québécois au pouvoir surtout sur la période Bouchard qui a fait des coupures partout pour atteindre le déficit zéro. C'est facile.
La deuxième diversion consiste à trouver quelque part une déclaration d'un ancien chef péquiste qui remet en question certaines positions actuelles du Parti québécois.
La troisième diversion consiste à s'attaquer directement à Pauline Marois à partir de tout ce qu'elle a fait ou dit alors qu'elle était ministre (elle est passée partout: Santé, Education, Finances etc.: la matière est abondante)
La quatrième diversion en temps de crise quand Jean Charest est vraiment mal pris, c'est de s'attaquer au mari de Pauline Marois, Claude Blanchet.
La cinquième diversion est de répondre par un certain nombre de sophismes: on ne fait pas d'enquête sur la construction parce qu'on veut que les criminels soient jugés devant les tribunaux et pas qu'ils passent à la télévision.
Ces diversions systématiquement utilisées enragent celui ou celle qui pose la question à laquelle le gouvernement répond à peine ou à côté avec un mépris évident.
C'est Jean Charest qui est responsable du climat politique pourri qui existe actuellement au Québec et qui explique en partie le vote du 2 mai. Sans oublier le bradage de nos richesses naturelles qui constitue un véritable scandale et je pèse mes mots.
Avec, en prime, les sondages CROPs (voir le dernier en liste avec 1,000 répondants par internet sans qu'on puisse dire quelle est la marge d'erreur) qui sont malhonnêtes et manipulateurs. Les chiffres n'ont aucune valeur mais ils créent une tendance qui se manifestera dans le prochain sondage Léger marketing qui, lui, peut être fiable. Les sondages CROP- La Presse sont de véritables et efficaces moyens d'action politique anti-indépendance.
Robert Barberis-Gervais, 23 juiin 2011