400e de Québec: l'apport des anglophones doit être souligné, croit Graham Fraser

Le Bloc québécois a refusé de commenter la décision de M. Graham de rencontrer les organisateurs du 400e anniversaire de fondation de la ville de Québec.

Québec 2008 - 400e anniversaire de la fondation du Canada?...



Joël-Denis Bellavance - Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, tient à ce que les organisateurs des Fêtes du 400e anniversaire de fondation de la ville de Québec prennent les moyens pour souligner la contribution de la minorité anglophone et des francophones vivant à l'extérieur de la province durant les célébrations qui auront lieu en 2008.



M. Fraser a d'ailleurs rencontré le commissaire fédéral des Fêtes du 400e, Laurent Tremblay, en avril, à Québec, afin de s'assurer que les responsables de cet événement d'envergure ne passe (sic) pas sous silence l'apport des anglophones à la construction du Québec ainsi que le rôle des francophones vivant dans le reste du pays, indiquent des documents obtenus par La Presse en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.
«Il est important que le gouvernement fédéral s'assure que les célébrations de Québec 2008 incluent tous les Canadiens. Elles doivent être le reflet du rôle important joué par les francophones de l'extérieur du Québec et par les anglophones au Québec dans l'histoire du Canada et du Québec», peut-on lire dans une note interne soumise à M. Fraser avant sa rencontre avec M. Tremblay.
Le gouvernement fédéral a investi quelque 110 millions de dollars dans l'organisation des Fêtes du 400e jusqu'ici. Le gouvernement du Québec et la ville de Québec y ont également investi d'importantes sommes afin de d'assurer le succès de cet événement.
Un porte-parole de M. Fraser, Robin Cantin, a indiqué hier que l'objectif de M. Fraser n'était pas d'imposer des conditions aux organisateurs, mais bien de rappeler qu'il est important de ne pas oublier la contribution des minorités des langues officielles durant ces festivités.
«Le commissaire souhaitait en savoir davantage sur le projet et désirait aborder la question de la contribution de la communauté anglophone du Québec, de même que de la francophonie à l'extérieur de la province. Le personnel du commissariat était déjà en contact avec les organisateurs et des communications régulières ont lieu depuis», a indiqué M. Cantin.
Il a aussi souligné que M. Fraser et son prédécesseur, Dyane Adams, ont rencontré les organisateurs des Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver afin de s'assurer que les langues officielles soient respectées.
«Cela fait partie du travail courant du commissaire aux langues officielles. Il a aussi rencontré les organisateurs des Jeux olympiques de Vancouver de 2010 pour souligner notamment l'importance que l'événement reflète bien le Canada et qu'il prenne pleinement compte de l'ensemble du pays, y compris ses composantes francophone et anglophone. Là encore, le personnel du commissariat reste en contact avec le comité organisateur des Jeux pour s'assurer des progrès et offrir des conseils», a dit M. Cantin.
Cette intervention de M. Graham risque toutefois de soulever l'ire de certains souverainistes. Cette semaine, l'ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, a fait des vagues dans les rangs fédéralistes en affirmant que le Québec n'était ni multiculturel, ni bilingue dans un discours prononcé dans le cadre des festivités entourant le 30e anniversaire de la Loi 101. «La langue officielle du Québec, c'est le français. La langue commune du Québec, c'est le français pour tous les gouvernements du Québec», a notamment dit M. Landry.
Le Bloc québécois a refusé de commenter la décision de M. Graham de rencontrer les organisateurs du 400e anniversaire de fondation de la ville de Québec.


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