200 $ de plus par semaine pour attirer les Québécois dans les champs

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Une campagne médiatique pour réduire la dépendance aux travailleurs étrangers

Afin de bonifier le salaire minimum offert sur les fermes, Québec attribuera une allocation pouvant aller jusqu’à 200 $ par semaine aux personnes qui iront prêter main-forte aux agriculteurs dans les champs, cette année.


Les ministres de l’Agriculture et du Travail, André Lamontagne et Jean Boulet, viennent d’annoncer un programme d’aide de près de 45 M$ à cet effet.


Les travailleurs qui offrent des services essentiels au salaire minimum, notamment dans les CHSLD, les épiceries et les fermes, sont déjà admissibles à une allocation hebdomadaire de 100 $ du gouvernement du Québec. À cette somme, s’ajoutera un second incitatif de 100 $ par semaine destiné expressément aux Québécois qui travailleront dans les fermes à raison d’au moins 25 h par semaine.


C’est l’Union des producteurs agricoles (UPA) qui gérera le programme, en collaboration avec l’organisme Agricarrières. Les individus intéressés à aider les agriculteurs, précise le président de l’UPA, Marcel Groleau, sont invités à soumettre leur candidature au centre d’emploi agricole de leur région à l’adresse emploiagricole.com. Ils devront par la suite suivre une formation en ligne, avant d’aller travailler au champ. Les producteurs qui souhaitent recruter localement doivent également s’inscrire sur le site pour que des candidatures leur soient présentées.


Rappelons que l’appel lancé à la main-d’œuvre locale vise à atténuer les contrecoups de la COVID-19 qui empêche la venue de nombreux travailleurs étrangers temporaires (TET) normalement appelés à œuvrer dans les fermes du Québec dès le printemps.


Grande campagne sur le Web


L’organisme Agricarrières s’apprête à lancer une vaste campagne de recrutement sur le Web intitulée Travailler à la ferme, j’y vais sur le champ. « On a déjà reçu des candidatures dans les dernières semaines, mais avec ces incitatifs financiers et la campagne d’Agricarrières, on espère que les Québécois se manifesteront en plus grand nombre », témoigne Marcel Groleau.