100 millions de Canadiens?

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«Il y a du délire dans l’air à Ottawa !»






Il y a du délire dans l’air à Ottawa.




Des conseillers de Justin Trudeau, méditant­­ dans un comité spécial sur l’avenir du Canada formé par le ministre des Finances Bill Morneau, ont eu une idée: pour 2100, ils rêvent à un Canada de 100 millions d’habitants.




Rien de moins.




Ils nous offrent même une stratégie pour atteindre cet objectif: recevoir 450 000 immigrants par année.




Québec




On devine qu’au gouvernement fédéral, on ne cédera pas intégralement à cette lubie. Mais on y trouvera une raison­­ pour justifier une hausse massive de l’immigration.




Justin Trudeau applaudira, lui qui prend son pays pour un symbole de l’humanité­­ entière. Ce sera le multiculturalisme parfait.




Prenons quand même au sérieux ces conseillers.




À quoi ressemblerait un Canada avec une population de 100 millions?




Voyons cela du point de vue du Québec­­, pendant que c’est encore permis. Pour maintenir son poids politique dans le Canada, il sera tenté d’accueillir une bonne proportion de ces immigrés. Lui aussi voudra augmenter ses seuils d’immigration.




Le problème, c’est qu’il accélérera ainsi­­ la mise en minorité des Québécois francophones dans le seul territoire qu’ils contrôlent à peu près en Amérique du Nord.




Nos capacités d’intégration sont déjà­­ débordées avec 50 000 immigrants pour le Québec par année.




La majorité historique francophone sera de moins en moins majoritaire. Elle sera victime d’érosion démographique.




Elle ne sera plus qu’une grosse minorité. Elle sera peu à peu chassée de Montréal – en fait, c’est déjà en train de se faire.




Le français perdra son pouvoir d’attraction­­ et la loi 101 n’y pourra absolument­­ rien.




Car la loi 101 est là pour préserver la langue d’un peuple. Si ce peuple n’est plus là, il n’y aura plus grand-chose à protéger. La loi 101 ne sera plus qu’une illusion juridique condamnée à la désuétude­­.




Les régions deviendront, sans qu’on l’avoue, des réserves officieuses où survivront à leur manière les francophones. On les appellera peut-être les Anciens Québécois. Ou encore, on parlera de la vieille tribu canadienne-française.




Ils se rappelleront qu’un jour, ils ont voulu un pays. Et c’est lorsqu’ils seront irrémédiablement en voie d’extinction qu’ils comprendront qu’en votant Oui, ils auraient évité leur disparition comme­­ peuple.




Noyade




Redisons-le: 100 millions de Canadiens. C’est la promesse d’une submersion démographique pour les Québécois.




Ne nous trompons pas: même si ce conseil n’est pas suivi à la lettre et que le gouvernement se montre plus modéré que ses conseillers, le Canada va dans cette direction.




Il considère que l’immigration massive lui donnera la puissance économique qui lui manque. En plus, il se juge moralement supérieur en allant dans cette direction­­.




Et pour l’essentiel, nous n’y pouvons rien. Le Québec n’est qu’une variable mineure dans la grande équation canadienne­­.




Le Canada finira par nous tuer en nous noyant.




L’indépendance du Québec n’est pas une idée dépassée.




C’est la condition de notre survie comme­­ peuple original de langue française­­ en Amérique.



 




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