Arrêtez-le, cet homme est dangereux !
27 avril 2010
Jusqu'à maintenant, bien que ça puisse paraître suffisant, il n'y a qu'un témoin ayant fait un témoignage partiel: Marc Bellemare. C'est sa parole contre celle de Charest.
Les autres allégations de corruption sont fondées sur des déductions logiques, pas des preuves. Par exemple, 25 personnes ont donné un montant de 3000 $ chacune et font partie de l'entourage d'un président de compagnie, connu pour être un libéral... Cette compagnie a ensuite reçu un contrat du gouvernement pour effectuer tel travail.
Il n'y a que des déductions ici. Aucune preuve comme quoi le président de la compagnie a fourni lui-même 3000 $ à chacune des 25 personnes.
Lorsque Bellemare aura dit tout ce qu'il sait et que d'autres personnes viendront appuyer son témoignage, cela constituera une preuve. D'autres personnes se sont manifestées, mais elles restent anonymes. Par ailleurs, bien que sa commission soit limitée, le juge Bastarache devra entendre Bellemare et les autres témoins. Il y aura certainement quelques révélations qui, affirmées par ce juge, auront la valeur d'une preuve pour la population et les partis d'opposition.
Marois attend donc LA preuve qui confirme que Charest a agi illégalement, directement ou indirectement, en cautionnant ce système de financement illicite du PLQ ou en intervenant dans le processus de nomination des juges.
Ce sera alors le moment de demander la démission de Charest et de réclamer des élections. Si le gouvernement s'accroche, l'opposition devra alors quitter le parlement pour souligner l'absence de légitimité de ce gouvernement.
Je propose que les partis d'opposition s'unissent, afin d'éviter que la division du vote et l'abstentionnisme ne permettent encore au PLQ de prendre le pouvoir. Ceci peut sembler irréaliste, mais il n'y a que 4 personnes à convaincre. Quatre têtes qui empêchent l'indépendance du Québec.
Laurent Cambon