QUÉBEC SOLIDAIRE

Gabriel Nadeau-Dubois est-il parlable?

Le PQ dénonce les accusations du nouveau solidaire, mais espère toujours poursuivre les discussions sur la convergence souverainiste

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L'art de perdre son temps






Le Parti québécois s’offusque de l’accusation de « trahison » portée contre « la classe politique qui nous gouverne depuis 30 ans » par le candidat-vedette de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, jeudi.


 

M. Nadeau-Dubois a livré un « discours sans nuances » digne des « plus vieux politiciens », a déploré la députée de Marie-Victorin, Catherine Fournier. Si l’« objectif » de l’ex-figure de proue de la grève étudiante du printemps 2012 était de « séduire les jeunes […], c’est raté », est d’avis l’élue de 24 ans.


 

Le Québec a fait « de grandes avancées » grâce aux gouvernements dirigés par Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, Bernard Landry et Pauline Marois, a-t-elle souligné, pointant la création du réseau des centres de la petite enfance (CPE), l’adoption de la Loi sur l’équité salariale et la « Paix des Braves ».


 

M. Nadeau-Dubois avait insisté jeudi sur la nécessité de chasser du pouvoir la « classe politique », qu’elle soit « rouge ou bleue », qui a privilégié « ses amis » au détriment du « peuple québécois » au fil des trois dernières décennies.



Nous sommes des progressistes. Des progressistes modérés, constructifs, à l’écoute, mais nous sommes assurément progressistes.

Paul St-Pierre Plamondon

 

Le candidat au poste de porte-parole masculin de QS, ainsi qu’à l’investiture de QS dans la circonscription de Gouin, a toutefois nuancé ses propos. « Ce que je déplore, c’est d’avoir promis mer et monde d’une élection à l’autre et d’avoir finalement renoncé. D’avoir préféré écouter les comptables, les avocats et les banquiers. D’être devenus “respectables” plutôt que d’avoir eu l’audace de changer les choses », a-t-il écrit sur Facebook vendredi avant-midi.


 

Néanmoins, Mme Fournier a rétorqué que « les Québécois sont tannés des tests de pureté ».


 

N’en déplaise à Gabriel Nadeau-Dubois, le PQ constitue un parti « social-démocrate », a insisté pour sa part Paul St-Pierre Plamondon. « C’est une social-démocratie intelligente, raisonnable, modérée. Donc, nos positions sont équilibrées, mais sont résolument progressistes », a-t-il répété, précisant du même souffle que Québec solidaire s’est ancré « dans un autre type de gauche ». « C’est à eux de le définir. »


 

Devoir moral de s’« unir »


 

Invoquant les intérêts supérieurs du Québec, les deux émissaires du PQ ont exhorté les membres de QS à poursuivre les discussions de « convergence » avec le PQ, Option nationale et le Bloc québécois à la table de concertation avec les partis politiques des Organisations unies pour l’indépendance (OUI Québec). À défaut d’une alliance entre le PQ et QS, les probabilités de voir des « progressistes et souverainistes […] au pouvoir en 2018 » diminueront, soutiennent-ils. « On a un devoir vraiment moral de mettre un peu d’eau dans notre vin, de se parler, parce qu’il faut absolument qu’on puisse battre le Parti libéral en 2018 », a affirmé Mme Fournier, qui a été élue en décembre dernier.


 
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