Les « amis » de Jean Charest
14 mai 2010
Cher Monsieur,
Vous réfléchissez comme si vous attendiez un messie. Ce temps-la est fini. Aucun Lévesque, même aucun Bouchard ne nous sauveront.
Vous êtes la preuve de cette nouvelle démocratie. Votre travail d'éclaireur, de mobilisateur est exceptionnel, essentiel. Le Pays naît de convergence des forces. Du temps de Lévesque, la cohorte de Québécois conscients (pour ne pas se vautrer dans le lucide), était encore larvaire, mal coordonnée.
Votre travail de conscientisateur, multiplié par l'implication de beaucoup d'autres, c'est ça qu'il faut créer. Inutile de brûler une femme. L'indignation doit être celle de tous et toutes. Une Jeanne D'Arc ne nous donnera qu'une cible martyre!
Il nous faut désormais agir sur tous les fronts. Nul chef politique ne doit agir comme un général qu'il suffirait d'abattre pour nous vaincre.
Vous êtes devenu un battant redoutable, admirable, nul doute! Voyez le nouveau militantisme, la constitution lente d'une stratégie citoyenne.
Charest est en train de s'autodétruire et va entrainer son parti dans la débâcle.
Je parie que déjà cet été nous serons plongés dans une course au leadership et une course électorale déguisée avec un lièvre aussi blanc que propre qui déclenchera des élections pour se faire élire en octobre.
Rien ne sert de se précipiter. Préparons nous à travailler de plus en plus, à instruire, ce que vous faites avec un art efficace, redoutable, dévastateur. Votre vigilance est lumineuse; votre stratégie repose sur des forces encore trop dispersées.
L'automne sera décisif, révolutionnaire. Ne précipitez rien. Travaillons d'ici là à unir nos forces!
Gaëtan Dostie