Lettre à Nestor Turcotte,
19 janvier 2011
Bonjour Mme. Hébert,
J'ai toujours respecté vos interventions et je continuerai à le faire. Dans ce petit mot, je veux juste préciser un peu. Quand Mme. Marois a été élue j'étais très heureux et je me suis dit qu'ayant une femme à la tête du P.Q. la donne allait enfin être changée, nous allions vivre une politique différente.
La suite a été un chapelet de déceptions. Elle n'était jamais là quand c'était le temps et selon une expression que j'ai souvent utilisée, elle se déguisait en fantôme. Peu de temps avant que Jean Charest ne parte en Suisse pour le sommet de la francophonie, Mme. Marois avait donné des signes encourageants de retour à la vie mais, encore malheureusement, cet éclair vital a été de courte durée et le P.Q. s'est retrouvé gros-jean-comme-devant.
Plusieurs intervenants sur Vigile ont fait remarqué que le remplaçant ou la remplaçante de Jean Charest ne va en faire qu'une bouchée. Elle ne représente rien d'intéressant, rien de motivant c'est un peu comme si elle attendait, sans bien sûr faire de vagues, que Charest tombe pour prendre sa place. C'est à mon avis, dangereux et irréaliste. Cela laisse le champ ouvert à des questions qui, bien sûr, resteront sans réponses : pourquoi le P.Q., à l'instar de son chef, est-il si amorphe? Ce n'est peut-être pas exact mais nous avons quelquefois l'impression que derrière les portes closes, elle est de connivence avec les PLQ. Il y a quelque chose qui cloche, et je crois que le grand public n'est pas tellement friand de ce genre de mystère.
Il est certain qu'advenant une élection, si j'ai le choix entre le clan Charest et le clan Marois je vais choisir le moins pire, le clan Marois du moins à ce qu'il me semble et ce dans l'éventualité ou une autre formation ne serait pas plus attrayante. M. Charest, dans le choix de ses ministres a voulu faire de la place aux femmes, en fait 50% de son cabinet cependant si certaines sont compétentes d'autres le sont beaucoup moins. C'était, à l'évidence, dans un but électoraliste.
Bref, personnellement, j'aurais tendance à avoir un préjugé favorable à une femme mais, comme je disais précédemment, il faudrait qu'elle soit suffisamment talentueuse pour accepter ce rôle. Malheureusement, Mme. Marois, malgré quelques trompettes du jugement dernier qui claironnent en sa faveur sur Vigile, Mme. Marois, dis-je, n'a pas donné beaucoup de signes encourageants.
Ivan Parent