Les véhicules électriques (VÉ) et hybrides sont souvent au cœur des discussions de l’actualité pour diverses raisons. Que ce soit en faveur ou en défaveur de leur existence, il reste néanmoins que leur succès pourrait être intimement lié à quelques régions clés de la planète, dont le Québec.
Une ressource précieuse et québécoise?
Après de nombreuses recherches, il semblerait que le sol québécois abrite ce métal rare et précieux en bonne quantité et d’une grande pureté.
La porte s’ouvre donc au Québec afin de devenir un joueur important dans ce secteur et qui sait, devenir le futur moteur de la voiture électrique.Le lithium-ion, élément très utilisé et essentiel à la fabrication des batteries rechargeables de dernière génération, est tout comme le pétrole une ressource non renouvelable et limitée. Ainsi, plus la demande du produit est grande, plus le prix augmente et le risque d’épuiser les réserves s’accroit tranquillement. Le mieux pour un pays est bien sûr d’avoir ses propres réserves, mais c’est peu probable.
La clé, le Lithium-ion
L’accumulateur utilisé pour les VÉ est sous forme de « bloc-batterie » composé de plusieurs cellules et pouvant être fabriquées à partir de divers métaux. Le lithium-ion est le plus utilisé parce qu’il permet des capacités de stockage de l’énergie supérieures. En fait, il possède une capacité énergétique de deux à cinq fois plus élevée qu’une batterie fabriquée de nickel par exemple. L’élément lithium-ion est littéralement la clé des batteries de dernière génération.
Son utilisation a beaucoup augmenté ces dernières années, entre autres parce que ces batteries sont rechargeables. Les nombreux appareils portatifs, les ordinateurs portables et caméras par exemple, utilisent ce type de batterie.
Au deuxième trimestre de 2010, les producteurs de lithium ont augmenté leur vente de 30 %. En fait, la demande a triplé depuis les 10 dernières années. Selonun rapport de David & Company, la croissance annuelle de la demande de lithium-ion afin de fournir les VÉ pour le marché mondial était de 11 milliards de dollars en 2010 et passera à plus de 40 milliards en 2020 ce fait donc augmenter le prix du lithium.
De rares gisements
Ce métal lithium-ion ne se trouve pas partout. À ce jour, le Chili, l’Australie, l’Argentine et la Chine sont les principaux fournisseurs. La Bolivie, qui possède le plus grand gisement a toutefois dû restreindre ses opérations grâce à un conflit de nature politique. Le Nevada aux États-Unis est également sur la liste de fournisseurs.
« Projet minier Rose – tantale et lithium », au Québec par le Québec
Le sol québécois abonde de ressources naturelles. Mais ce qui était encore méconnu à ce jour est qu’il détient également ce précieux lithium-ion trouvé dans la région de la Baie James en 2010.
C’est le géologue Jean-Sébastien Lavallée, devenu également président et chef exécutif de Rose (The Rose- Tantalum and lithium Project), la société qui exploitera ce gisement de 251 km2 et où 482 titres miniers actifs s’y trouveraient.
De plus, la pureté du lithium trouvé à cet endroit a été évaluée à 99,9 %, ce qui place ce gisement sur une liste très limitée des ressources répondant à des exigences vigoureuses.
Pas de place pour les chicanes politiques
Un fait intéressant, The Rose – Tantalum and lithium Project n’est pas relié aux autorités fédérales et ne recherche pas de financement. Ce n’est qu’un détail pour le moment, mais des plus importants pour l’avenir. Ceci signifie que les exploitants se libèrent des conflits géopolitiques qui se font très fréquents dans ce genre de projet. La mine chilienne est d’ailleurs un bon exemple à ce sujet. Selon les dires de M. Lavallée, certaines autorités fédérales pourraient être nécessaires concernant certaines questions spécifiques, mais sans plus.
Dès 2014
Selon les plans, The Rose – Tantalum and lithium Project devrait commencer l’extraction en 2014, soit après les travaux de construction comme l’excavation et l’installation d’infrastructures. L’exploitation devrait durer jusqu’en 2031. Chose certaine, ce nouveau projet agacera assurément les Chinois qui détiennent la majorité du marché des métaux rares pour l’approvisionnement mondial.
Un marché qui se développe rapidement
Selon les résultats des recherches de Pikes Research, le marché des véhicules électriques et hybrides, évalué à environ 2 milliards de dollars, pourrait atteindre un chiffre près des 15 milliards de dollars en 2017.
Quant ’au nombre de bornes de recharges vendu en 2012, soit 200 000 unités, il est estimé en tenant compte du marché et de la demande que le chiffre grimperait à 2,4 millions d’unités en 2020. Il est donc important pour un pays de pouvoir s’approvisionner en quantité suffisante. Ce gisement découvert dans les terres de la Baie James devient soudainement des plus importants.
Une solution miracle?
L’objectif de tous reste le même que ce soit en Amérique, en Chine ou ailleurs. Évidemment, il s’agit de trouver la technologie miracle qui permettrait de stocker une plus grande quantité d’énergie et ainsi révolutionner l’industrie. Aux États-Unis seulement, la somme de 1,3 milliard de dollars a été investie de 2009 à 2012 dans la recherche reliée aux batteries. La somme de ces recherches se chiffrerait à 30 milliards de dollars d’ici 2020.
Mais pour le moment, le lithium-ion reste la clé de l’industrie des véhicules fonctionnant avec des batteries. Et le Québec est sur la bonne voie avec la société Rose pour devenir un leader mondial dans ce secteur.