Éducation

Violence à l’école, un fléau monstrueux

Le séisme Fitzgibbon

Tribune libre

Depuis quelques années, nous assistons à des phénomènes d’une violence inouïe autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des murs de l’école qui revêtent des allures de combats de gladiateurs monstrueux, voire sanguinaires. Aucune surprise si nous jetons un coup d’oeil du côté des jeux vidéos violents qui sont étalés ad nauseam sur les médias sociaux.

Nonobstant la prolifération de la projection de ces scènes abominables, peut-être y-aurait-il lieu de jeter un regard sur les milieux familial et scolaire où gravitent nos jeunes. Comme tout comportement déviant qui, sournoisement, prend racine chez les jeunes, la violence s’infiltre, en grande partie, auprès des adultes qui les côtoient. Et je veux parler ici du milieu familial. En termes clairs, qui sème la violence la récolte indubitablement et la dissémine autour de lui et cela, jusque dans les espaces publics, tels les écoles.

Or l’école, qui, en théorie, devrait être un «milieu de vie» où s’épanouissent les jeunes, se retrouve bien malgré elle plongée dans le prolongement de la famille et de la société de consommation excessive de violence physique et psychologique sous le couvercle du harcèlement.

Toutefois, une lueur d’espoir se pointe à l’horizon, à savoir l’arrivée sur les bancs d’école du cours Culture et citoyenneté québécoise qui abordera, entre autres, un volet sur l’utilisation des médias sociaux, une initiative que je salue avec enthousiasme dans l’espoir d’assister à un éveil de la notion de respect qui manque lamentablement à notre société dite «moderne».

Le séisme Fitzgibbon

C’est maintenant officiel, dans la foulée des rumeurs qui circulaient depuis quelques mois, le super-ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, tire sa révérence quelques jours avant le début de la commission parlementaire sur le projet de loi 69, Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives. De toute évidence, les tremblements des milieux économique et énergétique du séisme Fitzgibbon laisseront des traces profondes dans le monde politique, notamment l’expertise et l’aplomb du super-ministre eu égard à la maîtrise des dossiers dont il était responsable.

Or parmi ces dossiers, se retrouve le projet Northvolt qui bat de l’aile, les dirigeants ayant déjà annoncé un report du début des travaux de 16 à 18 mois, le président de l’usine suédoise ayant d’abord l’intention de solidifier les bases de ses usines suédoises. Quant aux modifications majeures prévues au sein d’Hydro-Québec, le nouveau ministre désigné par le premier ministre devra, entre autres, s’en tenir à une augmentation maximale de 3% sur les tarifs de la compagnie d’État tel que promis par François Legault.

Nonobstant les nombreuses pirouettes de Pierre Fitzgibbon eu égard à certains règlements de la Chambre dénoncées par le Commissaire à l’Éthique, les interventions du super-ministre faisait fi de la langue de bois et visaient directement le coeur du sujet abordé à la grande satisfaction des médias et des Québécois.

On dit souvent que personne n’est irremplaçable, soit! Toutefois, force est de constater que le ou la remplaçant (e) de Pierre Fitzgibbon aura de «grands souliers à chausser» au sein d’un gouvernement empêtré par l’usure du pouvoir et par une situation économique chancelante. Sans l’ombre d’un doute, le séisme causé par le départ précipité de Pierre Fitzgibbon laisse un trou béant au sein du gouvernement caquiste qui devra affronter, de surcroît, une autre élection partielle cruciale dans Terrebonne.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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