Victor-Lévy Beaulieu se déchaîne

VLB en veut à Noah Richler qui, à ses dires, le prendrait pour «un habitant qui ne comprend rien à rien».

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VLB - coup de pied dans la fourmilière


Daniel Lemay - «Je suis tanné d'avoir affaire à des écoeurants du type Noah Richler.» Victor-Lévy Beaulieu devait participer à une confrontation avec l'auteur de Mon pays est un roman, hier à l'émission Christiane Charette de la Première Chaîne de Radio-Canada: VLB au téléphone de Trois-Pistoles et Noah Richler en studio à Montréal, avec Mme Charette et Anne Lagacé Dowson, une collaboratrice.

Le débat n'a jamais eu lieu. À la place, les auditeurs ont eu droit à une sortie monologuée du colérique Pistolois, «un méchant indépendantiste, un méchant nationaliste, un méchant unilinguiste» qui prétend avoir été «piégé» par l'auteur de Mon pays est un roman, traduction française de This Is My Country; What's Yours?, un voyage dans le Canada littéraire que vient de lancer Boréal.
Dans le cadre de cette virée pancanadienne, a-t-on compris, Noah Richler avait pris rendez-vous avec VLB qui devait, plus tard, changer d'idée. Le Torontois s'est quand même rendu à Notre-Dame-des-Neiges et a trouvé l'auteur de James Joyce - L'Irlande, le Québec, les mots brouettant du compost. En auteur soucieux du détail, M. Richler décrit ainsi la scène dans son chapitre consacré aux auteurs québécois: «Pour tout vêtement, il (VLB) porte un chapeau de soleil à bords flottants, des bottes de caoutchouc et un minuscule caleçon noir très serré, au-dessus duquel déborde le ventre généreux d'un homme au début de la soixantaine.» On est loin de la littérature mais près du style provoc dont M. Richler a hérité de son célèbre père, Mordecai Richler (1931-2001).
Hier, un Victor-Lévy Beaulieu débridé a terminé son invective contre Noah Richler - «Un fils de bâtard, qu'il mange de la marde!» - en le menaçant de procéder à un réaménagement de sa «belle dentition» s'il retournait à Trois-Pistoles...
Ça pourrait être pas plus tard que mardi prochain, alors que VLB invite chez lui «parents, amis et ennemis», pour le lancement de La grande tribu - C'est la faute à Papineau, son 70e livre, finalement «rendu dans ses grosseurs» après sept versions de 1000 pages en 40 ans.
Dans un communiqué envoyé aux médias dimanche, le prolifique écrivain précise par ailleurs qu'il annule tous les autres engagements publics pris dans le cadre de ce lancement, «pour des raisons politiques, domestiques et de santé».
Joint hier à ses bureaux, VLB a d'abord pris trois minutes pour se relancer contre Noah Richler qui, à ses dires, le prendrait pour «un habitant qui ne comprend rien à rien». Passent ensuite dans le tordeur, sans ordre particulier, Pauline Marois et tous les «anglophiles» qui renient la loi 101 qui avait du français «la seule langue officielle du Québec», les fédéralistes, les Québécois qui ont peur d'assumer leurs positions, le gouvernement fédéral qui, en maintenant la mission militaire canadienne en Irak, confirme la place du Canada dans le grand club mondial des fabricants d'armes.
«Vous évoquez des raisons de santé: êtes-vous malade?
- Non mais je suis fatigué...
- Pourquoi ce changement soudain de stratégie?
- Parce que, ces temps-ci, ça ne sert à rien de passer des semaines à parler aux médias. Le Devoir publie des lettres de lecteurs qui veulent ma mort; La Presse et André Pratte réclament un pays multilingue... Y'a rien à faire.»
Rien à faire sauf... inviter tous les médias à Notre-Dame-des-Neiges pour «un lancement dont on se souviendra longtemps».
Hier, Noah Richler - que son pourfendeur avait finalement reçu à l'été de 2004 - a trouvé «infantile» la sortie de VLB dont il considère par ailleurs les positions comme «paroissiales». Il s'en expliquera plus longuement en nos pages dimanche, dans l'entrevue qu'il a accordée hier après-midi à notre collègue Chantal Guy.
Plus figue que raisin, le «voyageur littéraire» n'excluait pas hier, après tout ça, la possibilité de retourner dans le coin de VLB. «Je conduis une Volvo, mais je ne vous dirai pas la couleur...»
Photo Bernard Brault, archives La Presse
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Le lundi 18 février 2008
Victor-Lévy Beaulieu annule ses engagements publics
(Photo archives La Presse)

La Presse Canadienne
Trois-Pistoles - Citant Jean-Paul Sartre qui disait que l'on est jamais assez radical, la maison d'édition de l'auteur Victor-Lévy Beaulieu a annoncé dimanche soir que ce dernier annulait tous les engagements publics liés au lancement de son ouvrage La grande tribu, c'est la faute à Papineau.


Les Éditions Trois-Pistoles invoquent des raisons politiques, domestiques et de santé, sans en dire davantage.
M. Beaulieu expliquera la situation le 26 février devant ses parents, amis et ennemis dans sa maison de Trois-Pistoles.
Il est précisé dans un communiqué de la maison d'édition que l'auteur n'accordera aucune entrevue après le 26 février, et cela pendant les deux mois qui suivront.
VLB a récemment fait une sortie virulente contre la chef du Parti québécois, Pauline Marois, au sujet de l'enseignement de l'anglais au primaire.
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