Il m’arrive régulièrement de consulter les articles qui apparaissent dans la rubrique « Il y a un an, il y a deux ans… » sur la page d’accueil de la tribune libre de Vigile. Or, en cette soirée du 9 octobre, à la rubrique « Il y a un an », je suis tombé sur deux articles qui traitaient sensiblement du même sujet, à savoir certaines déclarations « fracassantes » que Pauline Marois avait faites au cours des derniers jours.
D’entrée de jeu, mon argumentaire ne vise aucunement l’intégrité des auteurs de ces articles mais plutôt le contenu des déclarations de Pauline Marois qui, rappelons-le, ont été faites lorsqu’elle était chef de l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale du Québec.
D’abord, voici un extrait de l’article de Robert Barberis-Gervais paru sur cette tribune en date du 10 octobre 2011 sous le titre : « Je veux créer le pays du Québec » – Pauline Marois » :
« En réponse à une question de Jean Lapierre : "Vous êtes pas tannée de vous faire poignarder dans le dos par des gens de votre parti !", Pauline Marois a répondu : "Oui, je suis tannée. Mais je continue pour trois raisons. A cause de mes convictions. Parce que je crois qu’avec notre programme, on peut aider les gens ordinaires et améliorer leur situation. Et parce que je veux créer un pays, le Québec." C’est ce que j’ai entendu à l’émission Lapierre-Larocque, dimanche le 9 octobre 2011. »
Ensuite, je vous cite un extrait de l’article de René-Marcel Sauvé, paru sur vigile.net le même jour, intitulé « Abolir le gouvernement fédéral » vient d’être proposé par Pauline Marois » :
« Abolir le gouvernement fédéral » vient d’être proposé par Pauline Marois dans un discours politique adressé à une foule de 600 personnes à l’Assomption. Ses propos ont été accueillis par des applaudissements à tout rompre, qui frisaient le délire. Pauline Marois vient de proposer la formule gagnante qui remplace toutes les conditions gagnantes que tant de Québécois, nationalistes, souverainistes et séparatistes attendent depuis longtemps. »
Or, un an plus tard, le nouveau ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, Jean-François Lisée, même s’il donne l’assurance que Québec prendra sa place dans le cadre du 14e Sommet de la Francophonie qui se déroulera à Kinshasa en République démocratique du Congo du 12 au 14 octobre, demeure prudent quant à la possibilité que Mme Marois se fasse remarquer par un coup d’éclat.
Pourtant, à l’occasion de cette première rencontre officielle entre Stephen Harper et la première ministre du Québec, ce Sommet de la Francophonie ne serait-il pas l’occasion idéale pour Mme Marois de donner un avant-goût du ton qu’elle a l’intention d’adopter face aux politiques rétrogrades du gouvernement Harper sur le plan linguistique, d’autant plus que ce Sommet sera le premier de l’histoire de la Francophonie à adopter une politique de promotion et de défense du français dans le monde?
Dans l’hypothèse où Pauline Marois adopte une attitude tièdement provinciale à ce sujet au Sommet de Kinshasa, nous pourrons en conclure qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et que les propos qu’elle a tenus il y a un an ont perdu toute leur vigueur depuis qu’elle occupe le siège du pouvoir!
Henri Marineau
Québec
Sommet de la Francophonie de Kinshasa
Une tribune idéale pour Pauline Marois pour se démarquer face à Harper
Sinon, nous pourrons en conclure qu'il y a loin de la coupe aux lèvres!
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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7 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
11 octobre 2012Tiens donc!... c'est soudain le silence radio sur le "provincialisme"...
Serions-nous déçus de voir Lisée se tenir debout dans ce début de mission?...
Peut-être qu'il n'y a pas si loin de la coupe aux lèvres?
Archives de Vigile Répondre
10 octobre 2012Elle s'exprime dans un langage châtié et connaît ses dossiers sur le bout des doigts; elle n'a pas l'air d'un commis voyageur. En matière de Relations internationales et de diplomatie, et non pas seulement de commerce, je préfère personnellement être représentée par elle sur la scène internationale que par le Premier Ministre précédent.
À Madame Bussière: Sachez que Monsieur Bouchard est un homme de grande culture et qu'en la matière, il ne nous a pas fait honte.
Archives de Vigile Répondre
10 octobre 2012J ai toujours pensé que laver son linge sale à l étranger était de mauvais gout par quelque parti que çe soit.
Surtout dans un pays aussi sale ou ils se trouvent à l`heure actuelle. Ce n`est pas la-bas que notre problème sera réglér et personne ne peut le faire pour nous.
Archives de Vigile Répondre
10 octobre 2012Monsieur Marineau
Si le passé est garant de l'avenir; ne vous attendez pas à des miracles venant du PQ à cette conférence à Kinshasa. Ce parti provincialiste et fédéraliste a déjà commencé à ressembler à son frère jumeau le PLQ en abdiquant déjà face au gouvernement fédéral dans le domaine des communications et dans le rapatriement de l'assurance-emploi. Et la semaine dernière, on apprenait que Lisée voulait joindre les négociations pour le traité de libre-échange avec l'Europe ce que le PQ, dans l'opposition, refusait de faire. Où est passé la gouvernance "chouverainiste" promise par ce parti? Un vrai gouvernement de pee-wees!
Ça fait des années que je crie sur tous les toits que jamais ce parti ne fera l'indépendance du Québec, la preuve: 44 années d'existence et on attend encore après le pays! Québécois réveillez-vous! On voit bien déjà que Marois ne voulait qu'être la première femme Première Ministre du Québec. J'aurais une bonne question à poser à Mme Marois et à son parti que voici: pourquoi le PQ ne s'est-il pas manifesté suite à l'incident de la station de métro Villa Maria sur le français bafoué dans le West island? J'ai le feu au c..lorsque je pense que Jean-Marie Aussant et Pierre Curzi, deux vrais indépendantistes sont absents de la scène politique québécoise. C'est une vraie honte! VIVE L'OPTION NATIONALE!
André Gignac 10/10/12
Henri Marineau Répondre
10 octobre 2012Le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et à la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier: « Parce qu’on est un gouvernement souverainiste, on reste toujours avec le même objectif, qui est celui de faire du Québec un pays. Mais dans l’intervalle, on ne restera pas les deux bras croisés à attendre qu’un référendum arrive on ne sait quand »...
Mais, M. Cloutier, si vous, vous ne savez pas quand arrivera un référendum, qui le sait dans votre gouvernement? N'est-ce pas là une attitude pour le moins "inquiétante" pour un parti qui veut "faire du Québec un pays"?
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
10 octobre 2012" nous pourrons en conclure qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et que..."
M. Marineau, d'abord MERCI de rappeler à tous les porteurs de micro du Québec qu'il faut bien dire "il y a loin de la coupe aux lèvres" et non pas "on est loin de la coupe aux lèvres" formule trimbalée maintenant par tous les ignorants de la langue qui croient donner des leçons comme le borgne au royaume des aveugles.
Puis, pour le fond: nous retenons notre souffle. Connaissant la "grande prudence" de JF Lisée, on sait qu'il ne va pas mettre la puce à l'oreille de Harper avant le temps. Quelle que soit la formule qu'utilisera le Québec pour parler au monde, il faudrait que la "diplomatie canadienne" n'ait pas eu le temps de "l'enfirouâper".
Archives de Vigile Répondre
10 octobre 2012Je vais donner la chance au coureur,mais je n'ai pas grand
espoir la dessus.C'est dans la même lignée que Lucien Bouchard.