La dette du fédéral envers le Québec

Une question négligée par le chef du Bloc

Des milliards à récupérer d'Ottawa

Tribune libre

Notre ami Mario Beaulieu, nouveau chef du Bloc Québécois devrait savoir qu'il perd de belles occasions de valoriser le poste qu'il occupe et de démontrer la pertinence du Bloc à Ottawa en oubliant la dette du Canada envers le Québec.

En effet, depuis qu'il occupe le poste de chef du Bloc Québécois, il nous parle de l'indépendance comme si c'était le motif premier de la présence du Bloc en pays étranger, Ottawa en l'occurrence.

Je veux bien et j'accepte qu'il fasse la promotion de notre idéal, mais entretemps personne au gouvernement du Québec ne s'occupe de récupérer les centaines de milliards$ qu'Ottawa doit au Québec depuis qu'il s'est dissocié de son engagement
de payer 50% des coûts de l'assurance maladie et hospitalisation en 1994.

Bernard Landry voulait faire rétablir le transfert canadien d'avant 1994, ce qui représentait un manque à gagner de 5 milliards$ /année, ce qui représente au moins 125 milliards$ (montant très conservateur à cause des intérêts) en 2014.

Ce sont ces milliards$ , plus ceux de l'assurance emploi, 20% de 57 milliards$, que le Québec doit récupérer et qu'il ne récupèrera pas sous le gouvernement de Couillard, gouvernement avant tout assujetti à Ottawa.

En refusant de récupérer «notre butin», ce qui viendrait combler la plus grande partie de la dette du Québec causée par les politiques d'Ottawa, il doit combler le manque à gagner de l'État Québécois en coupant les vivres aux différents groupes sociaux; en rognant les régimes de retraite négociés par les syndicats avec les différents employeurs; dont les villes, les sociétés de transport, les commissions scolaires, etc.

Voilà pourquoi nous nous sommes donnés un parti politique devant s'occuper de défendre les intérêts du Québec à Ottawa face aux différents gouvernements hostiles qui ont siégé et siègent encore en 2014.

Alors mon cher Mario, peut-on vous demander de vous occuper des affaires de vos concitoyennes et de vos concitoyens pendant que le gouvernent du Québec ne fait aucun effort pour récupérer les centaines de milliards$ de la dette d'Ottawa qui sont la source de la dette de l'État du Québec.

Ce faisant cher Mario, vous ferez la promotion du besoin de l'indépendance pour le Québec s'il ne veut plus souffrir des politiques anti-Québec de Harper et consorts tout en évitant les coupures dans nos services sociaux ainsi que et les augmentations d'impôt qui sont dans la mire des ministres médecins incapables d'une pensée autre que celle de diminuer les services à la population.

En agissant ainsi vous aurez gagné l'estime et le respect des Québécoises et des Québécois, vos électrices et vos électeurs, qui éliront plus de 40 député-e-s lors de la prochaine élection sachant qu'elles et ils auront de vrais représentants à Ottawa en attendant le jour «J » de l'indépendance de l'État du Québec.

L'indépendance c'est une foule de petite choses, mais c'est surtout la volonté de vouloir nous donner un pays qui nous ressemble. Serez-vous celui qui aura participé à ce Grand projet en défendant nos intérêts à Ottawa?


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3 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    13 novembre 2014

    Si l’Indépendance agit comme un répulsif pour une partie importante de l’électorat, cela ne sert à rien de vouloir la lui imposer.
    De un, un parti de l’opposition devrait être capable d’aligner sa sensibilité à celle de l’électorat. De deux, c’est à partir de Québec UNIQUEMENT que le thème de l’indépendance peut être porté. Et encore, il vaudrait mieux à cet égard que le parti indépendantiste en cause soit déjà au pouvoir. Grosse job. Par ailleurs, cela n’empêche pas le Bloc de dire haut et fort qui il est à Ottawa, quand il y est…s’il y est… c’est-à-dire quand l’électorat lui donnera un mandat.
    Et le Bloc ne recevra jamais-jamais-jamais aucun mandat de faire l’Indépendance à Ottawa. Fa que… Fa que si le Bloc entend faire une campagne électorale de type référendaire sur l’Indépendance, va en manger une maudite… comme le P.I. et comme O.N.
    L’indépendance est à faire, non pas seulement chantée.

  • Yvon Lagacé Répondre

    12 novembre 2014

    Vous avez parfaitement raison Messieurs, et c'est sans compter la dette que le Canada avais envers le Québec avant notre entrée dans la Confédération.
    Tout ceci mérite explications, et que l'on s'en occupe.
    Une pluie de Milliard$, quoi de mieux pour réconforter ceux et celles qui sont toujours craintifs de se lancer dans ce projet du Pays, le Québec.

  • François A. Lachapelle Répondre

    12 novembre 2014

    L'appel de Jacques Bergeron au nouveau chef du Bloc, Mario Beaulieu, est très important. Le Québec doit récupérer "son butin", arbitrairement subtilisé par Ottawa, qui se chiffre à plusieurs centaines de milliards $.
    C'est comme la Commission Charbonneau qui doit s'appeler la "Commission Québec XXIième siècle".
    Les chiffres en jeu sont tellement gros et les stratégies centralisatrices du Fédéral tellement opaques que le Bloc a l'obligation de développer en toute urgence une approche pédagogique à la portée de monde ordinaire.
    Voici un très petit échantillon de questions que je me suis posé, questions restées sans réponse et qui nécessite une investigation dans les chiffres combinés du fédéral et du Québec:
    1. quels sont les coûts cumulés fournis par le Québec pour l'existence et le maintien de la voie maritime depuis son ouverture en 1959 ?
    2. quels sont les coûts per capita et annuel consacrés à l'immigration, coûts combinés du fédéral et du Québec ? En avons- nous pour notre argent ou sommes-nous plus généreux qu'on nous le dit ?
    3. le nucléaire civil canadien est concentré à 20 réacteurs sur 22 en Ontario. Énergie atomique du Canada Ltée (ÉACL) a reçu près de 20 milliards $ depuis sa fondation en 1953, siège principal à Mississauga ON. La contribution financière du Québec estimée à 20% (ratio conservateur de sa population) représente 4 milliards alors que les emplois de ÉACL étaient concentrés à 95% en Ontario; encore une fois, le Québec est déficitaire dans le partage.
    Des centaines de questions comme celles-ci doivent être étudiées par le Bloc et enseignées aux Québécois et faire partie du message conduisant à la conclusion: il est plus que temps que le Québec sorte de la Fédération du Canada avec "son butin", "tout son butin".