Une méthode qui ne fonctionne pas

Pour me faire revenir au PQ il y a beaucoup de montagnes à abattre et de vallées à combler.

Tribune libre

Madame Marois,

En tant que signataire du manifeste "Brisons l'impasse" je me permets de réagir à vos arguments présentés hier devant les journalistes, suite à la publication du manifeste sur [www.unnouveaumouvement.org->www.unnouveaumouvement.org]

L'un de vos arguments tient au fait qu'après deux tentatives (1980-1995) ayant toutes deux échouées, pour des raisons différentes, vous demandiez que l'on accepte une méthode (gouvernance souverainiste), qui a toutes les apparences du "bon gouvernement" de 1976 et qui n'a aucunement donné les résultats anticipés.

A contrario, je me permets de vous faire remarquer, madame, que la méthode directe et sans détour, d'une élection décisive, elle, n'a jamais été essayée de quelque manière que ce soit. Les péquistes n'ont jamais voulu tenter l'aventure ayant trop peur de froisser des fédéralistes, mous ou durs, en proposant des méthodes pour les amadouer. Or, il s'avère qu'après deux échecs référendaires cette méthode a faite la preuve que ce chemin n'est pas celui que nous devons emprunter. Un vieux principe philosophique tout autant que mathématique affirme depuis des millénaires que le chemin plus court entre deux point est, était et sera toujours la rectiligne.

Je me refuse donc de me rendre à votre argumentaire. Je ne crois pas non plus que les indépendantistes proposant une méthode d'accès à l'indépendance du Québec qui soit franche, claire, directe et sans "fla fla" sont des gens qui cherchent la division au sein du mouvement. Ce que nous cherchons c'est un pays, et un pays qui émergera d'une méthode d'accès n'ayant jamais été mise à l’essaie.

Vous nous demandez de revenir au PQ pour discuter? Au temps où j'y étais, plus souvent qu'autrement on me demandait de manière subtile de me taire pour respecter une ligne de parti. En tant que penseur, personne et encore moins un parti politique ne m'obligera à me taire. En démocratie la liberté de pensée et d'expression est sacrée et au PQ on semble avoir oublié ce principe fondamental.

Pour me faire revenir au PQ il y a beaucoup de montagnes à abattre et de vallées à combler. Et la première montagne qui fait obstacle à un retour, est une direction inspirante pour la majorité des québécois. Le mouvement à besoin d'un leader inspirant, et la tendance dans les sondages indiquent depuis plusieurs mois que ce leadership n'inspirent à peine plus que le taux de popularité du premier ministre actuel. C'est un obstacle majeur à l'espérance dont les indépendantistes ont besoin pour être unis derrière un seul et même véhicule.

De Soulanges,

Normand Perry

Squared

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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