QUÉBEC 2014 | GRAND SONDAGE

Une course serrée jusqu’à la fin

Tout espoir n'est pas perdu

À trois jours du scrutin, rien n’est joué. Les libéraux de Philippe Couillard sont toujours en avance dans les intentions de vote, mais la remontée de la Coalition avenir Québec vient brouiller les cartes et transforme cette fin de campagne en une lutte à trois dans les comtés francophones.
Avec 38 % d’appuis, le Parti libéral formerait le gouvernement si les Québécois devaient voter aujourd’hui, révèle un sondage Léger réalisé pour le compte du Journal. La majorité n’est toutefois pas acquise pour les troupes de Philippe Couillard, qui peinent à hausser leur score chez les francophones.
Le Parti québécois continue de perdre des plumes. L’équipe de Pauline Marois ne récolte plus que 29 % des intentions de vote, même si elle domine toujours chez les électeurs francophones, mais dans une moindre mesure.
La performance de François Legault au second débat des chefs a permis à la CAQ de renverser la tendance et de reprendre de la vigueur. En 10 jours, les caquistes ont vu leurs appuis augmenter de 15 à 23 % dans l’électorat.
Québec solidaire est stable pour sa part à 9 %.
Déterminant dans 80 circonscriptions, la répartition du vote francophone entre les trois partis de tête laisse présager une course serrée jusqu’à la toute fin.
«En termes de pourcentage, l’avance libérale est importante, mais en nombre de sièges, c’est beaucoup moins certain», analyse le sondeur Jean-Marc Léger. Des luttes à trois sont à prévoir. «On estime à 15 comtés où ça va se jouer à moins de 1000 voix», dit-il.
L’électorat est volatile
L’électorat est très volatile. Un électeur sur quatre dit pouvoir encore changer d’idée d’ici au jour du scrutin. Les partisans de la CAQ et de Québec solidaire sont les plus hésitants. Le taux de participation des électeurs est également une donnée qui pourrait faire changer la donne.
Outre François Legault, les autres chefs sont tous moins populaires que leur parti, ce qui en dit long sur le ton de la campagne électorale. «C’est une campagne décevante pour les gens, il n’y a pas un chef qui a réussi dans le fond à connecter avec les gens», selon le président de Léger.
Le coup de sonde a été réalisé par Internet auprès de 1220 répondants entre le 2 et le 3 avril.
Intentions de vote au provincial
Q. Si des élections PROVINCIALES avaient lieu aujourd’hui, pour quel parti auriez-vous l’intention de voter? Serait-ce pour...? Dans le cas où un répondant était sans opinion, la question de relance suivante était posée : même si votre choix n’est pas encore fait, pour lequel des partis politiques suivants auriez-vous le plus tendance à voter? Serait-ce pour…

Bryan Breguet est l'auteur de Si la tendance se maintient (Too close to call) et blogueur au Journal. En période électorale, il émet des projections de résultats électoraux anticipés par circonscription sur la base des sondages publiés. Il prend aussi en considération toute une série de facteurs qui pourraient influencer l'électeur d'une circonscription en particulier dans ses calculs: le candidat sortant, les tendances régionales, les candidats vedettes, etc. Ne manquez pas demain les prédictions de M. Breguet pour chacune des 125 circonscriptions, dans nos pages et sur le web.
Bryan Breguet: Les Québécois semblent suivre les sondages et être au courant de la situation actuelle. Un électeur péquiste sur cinq ne croit même pas que Pauline Marois restera première ministre. Ils restent néanmoins les seuls à ne pas croire majoritairement en une victoire de Philippe Couillard. Attention cependant pour les libéraux. Si leurs électeurs croient la victoire assurée, ils pourraient rester chez eux et coûter une majorité à ce parti.


Bryan Breguet : Les Québécois semblent suivre les sondages et être au courant de la situation actuelle. Un électeur péquiste sur cinq ne croit même pas que Pauline Marois restera première ministre. Ils restent néanmoins les seuls à ne pas croire majoritairement en une victoire de Philippe Couillard. Attention cependant pour les libéraux. Si leurs électeurs croient la victoire assurée, ils pourraient rester chez eux et coûter une majorité à ce parti.
Le meilleur premier ministre du Québec
Q. Selon vous, lequel des chefs de partis provinciaux ferait le meilleur premier ministre du Québec?

Bryan Breguet: La remontée de la CAQ se fait sentir partout et en particulier dans la grande région de Québec. N’oublions pas le sondage Léger du 12 mars où la formation de François Legault s’y retrouvait à seulement 12 %. Autrement, le fait que le PLQ soit en tête même hors de Québec et de Montréal montre bien la remontée de ce parti chez les francophones.
Le parti qui formera le prochain gouvernement au Québec
Q. Selon vous, quel parti politique formera le prochain gouvernement au Québec? Est-ce que ce sera ...?

Les enjeux déterminants
Q. Parmi les enjeux suivants, lequel a eu ou aura le plus d’influence sur votre vote ?

Bryan Breguet: Le fait que les électeurs de chaque parti aient un enjeu principal différent est révélateur des différences entre ces formations. Le très faible intérêt pour l’économie et les finances publiques au sein des électeurs PQ est pour le moins surprenant et contraste avec la majorité des Québécois. Pour les fédéralistes, l’éventualité d’un référendum les motive à voter libéral, mais laisse les péquistes indifférents.


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