Cette semaine, comme toutes les autres en fait, j'ai fait vivre la culture québécoise en la consommant, tout naturellement, cette formidable culture qui me nourrit, m'enchante et m'enrichit au contact de sa vision du monde, dans l'agrément, la curiosité et l'intérêt soutenu.
Une culture nationale, c'est comme les bonnes fréquentations. On en ressort toujours meilleur. Plus d'ici. Elle est représentative de notre identité collective, de ce qui nous fait plaisir d'être.
Prendre un part active à sa culture commune, c'est comprendre comment les gens semblables à nous voient le monde, ce qui les frappe, ce qu'ils remarquent, comment ils y réagissent, et où on se situe soi-même par rapport à tout ça.
Y participer, c'est regarder à travers la lunette d'approche qu'on vient d'ajuster pour nous, c'est s'émerveiller à travers le même prisme miroitant, c'est ouvrir la même fenêtre avec vue. Cela nous rapproche, nous resserre, ajoutant une maille au tissage qui nous unit, celui qui fait de nous des tricotés serrés.
Imaginez: dans l'espace des quelques derniers jours, je suis allé voir Fred Pellerin avec l'OSQ (génial), je suis tombé sur Dans une galaxie près de chez vous à la télé (rigolo), j'ai entonné des cantiques de Noël à la radio en auto (touchant), j'ai apprécié le concert de Jean-Pierre Ferland à Sainte-Anne-de-Beaupré (quelle force de la nature, quel lieu inspirant), j'ai acheté le dernier disque d'Ingrid Saint-Pierre pour offrir à Noël (quelle fraîcheur), je lis le dernier Michel Tremblay (toujours aussi aimable que ses œuvres), j'ai acheté la bûche de Noël Coaticook (la meilleure!).
Je n'ai pas à me forcer pour m'adonner à toutes ces facettes de ma culture, cela se fait tout seul, par appétit, par sentiment d'appartenance. C'est un plaisir renouvelé d'y baigner et de m'y retrouver, comme dans les sources chaudes d'Islande. C'est mon monde environnant, mon univers immédiat, mon reflet dans l'eau. On découvre et on déguste. Ou on approfondit et comprend mieux.
Mais le problème épineux qui va s'amplifiant, c'est qu'un nombre grandissant d'immigrants venant principalement du tiers-monde éloigné n'adhèrent en aucune façon à cette culture grande ouverte, riche et accueillante, qui saurait les faire évoluer dans notre sens.
Il est à déplorer que ces gens continuent à vivre branchés sur leurs coupoles satellites en parfaits étrangers qu'ils demeurent, conservant mordicus et mordecai leur propre culture, ce qui s'accompagne généralement de la rétention du mode de vie d'avant, d'un système de valeurs rigides qui heurtent le nôtre, d'us et coutumes qui n'ont pas cours ici, d'une mentalité refusant l'adaptation, tout en réduisant au strict minimum toute forme de contact, et tout en cherchant à vivre en marge de notre société repliés entre eux, dans la pratique du délétère communautarisme.
Or, c'est précisément cette abstention passive de participation à notre culture qui est néfaste, car elle contribue à la faire diminuer en importance au lieu de la faire vivre, grandir et rayonner partout sur notre territoire et ailleurs, comme il se doit, et ce pour le plus grand bénéfice de tous.
Si la proportion de gens non participatifs continue de s'accroître, c'est notre culture dans sa totalité qui en pâtira, faute de consommateurs, d'usagers quotidiens pour l'alimenter, la maintenir féconde et en santé.
Si de plus vous ajoutez à eux la communauté anglophone qui vit cloisonnée dans son monde à part, cela commence à faire pas mal de personnes sur qui on ne pourra jamais compter.
Vouloir adhérer à la culture québécoise à 100% par une participation active et non seulement occasionnelle, doit être considéré comme une condition d'intégration incontournable, non négociable et non facultative, et devrait même faire l'objet d'un engagement formel préalable à l'arrivée ici. Le refuser ou en être incapable n'envoie certainement pas le bon message.
Il est normal que tout le monde au Québec doive se rallier autour de la même culture majoritaire, la seule à privilégier entre toutes, puisque c'est celle qui est la nôtre, la seule qui doit nous représenter collectivement.
C'est pourquoi il y a quelque chose qui cloche lorsque les immigrants non compatibles considérés en tant que groupe grandissant ne vont pas voir Fred Pellerin, ne regardent pas Dans un galaxie près de chez vous, ne chantent pas de cantiques de Noël, ne peuvent fredonner aucune chanson de Jean-Pierre Ferland, n'achètent pas de disques québécois, ne lisent pas Michel Tremblay, et ne mangent pas de bûche Coaticook.
Devant un tel état de choses, il importe de corriger sans délai les critères actuels d'admissibilité au pays en tenant compte prioritairement de la compatibilité des cultures et des mentalités, sans parler de la capacité et de la volonté d'intégration.
Cela implique comme allant de soi de privilégier les occidentaux ayant à peu de choses près le même bagage culturel et la même mentalité que nous, et ce, dans l'optique désirable d'augmenter les chances d'une intégration complète et fructueuse. Le succès du processus d'immigration dans son ensemble en dépend absolument.
Paix aux hommes de bonne volonté, ceux qui par leurs actions, leur attitude générale et leur état d'être font en sorte que le Québec devienne de plus en plus québécois.
Adhérer à la culture québécoise
Une condition d'intégration incontournable
La refuser l'amoindrit
Tribune libre
Réjean Labrie880 articles
Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème gén&ea...
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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.
Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.
L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.
Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
15 janvier 2016L'intégration efficace des immigrants est une condition sine qua non à l'enrichissement collectif et à l'indépendance du Québec.
J'apprends que René Angelil est né à Damas (Syrie). C'est fut un exemple modèle d'intégration. René a porté les valeurs du Québec jusqu'au bout du monde et a insisté devant les bonzes de la musique à s'entourer de Québécois. Il était Québécois jusqu'aux dernières fibres de son être, cela ne l'a pas empêcher d'embrasser ses origines syriennes/arabes.
Une opportunité exceptionnelle s'offre à nous. Saisissons la.
Réjean Labrie Répondre
14 janvier 2016M. Gilles Sauvageau nous transmet ce commentaire:
Je ne peux qu’être d’accord avec vous et l’ensemble de vos nombreux textes. Par contre, je ne peux que déplorer la grande quantité d’analphabètes fonctionnels au Québec, qui ne sont pas touchés par de tels propos.
Maintenir le peuple dans l’ignorance de notre langue et de notre histoire semble être la façon que nos gouvernements ont adoptés pour conserver le pouvoir.
Je souhaite que l’on se réveille très rapidement, et qu’on s’unisse pour la grande libération, avant d’être enseveli par le multiculturalisme.