On ne s'improvise pas Québécois le temps d'un envie de voter contre

Un référendum sur la souveraineté, c'est Nous seuls que ça regarde

Imposteurs et usurpateurs du titre doivent être écartés

Tribune libre


Il faut continuer à réfléchir sur la question de qui possède la légitimité pour voter à un référendum sur la question nationale québécoise.

Selon moi, c'est d'abord et avant tout au peuple québécois descendant des Canadiens-français qu'il revient de décider s'il accomplira sa destinée par le truchement de la souveraineté. À ceux-là on peut ajouter les nouveaux Québécois arrivés depuis un certain temps mais il faudrait trancher la ligne qui sépare les nôtres des étrangers purs et simples qui s'avèrent être plus des occupants du territoire (dans le sens de la France occupée) que des gens vivant à la québécoise dans le respect de notre identité et de nos traditions et dans l'effort constant de s'y conformer et de s'y fondre.


N'est-ce pas pour le moins incongru, pour ne pas dire absurde, d'annoncer à un ressortissant soudanais venu du fin fond du Soudan, à un Costaricain débarqué du Costarica, à un Bhoutanais du Bhoutan (on en a fait débarquer 250 à Québec), à un islamique venu d'Islamie (sic), à un Pakistanais parachuté du Pakistan, à un Taïwanais arrivé la veille du Taïwan (vous avez le choix de 250 autres ethnies): "vous êtes maintenant habilité à vous prononcer et à décider du sort et de la survie du peuple canadien-français dont vous ne savez à peu près rien, qui au mieux vous indiffère, et qui n'a jamais été votre choix réel de destination (tout autre pays que le vôtre aurait sans doute fait l'affaire, à commencer par ce qui est pour vous le vrai Canada)". On ne s'improvise pas Québécois le temps d'un envie de voter contre.

À ce compte-là, accordons le droit de vote à tous les Canadiens, à nos voisins Américains qui veulent avoir leur mot à dire, aux nations de l'ONU qui désirent la stabilité internationale. Ils affirmeront tous que cela les concerne au plus haut point.

Les anglophones et les allophones s'identifient à la nation canadienne et non pas à la nation québécoise. Ils sont dans le camp opposé par allégeance à celui de l'oppresseur fédéraliste, et ils voudraient subitement nous faire accroire qu'ils font partie de notre peuple (pour la durée du jour de vote) et qu'ils peuvent alors décider à notre place de notre avenir. Plus tordu, tu meurs!

Vu sous cet angle révélateur de leurs véritables intentions, on voit bien qu'aucun de ces étrangers n'est qualifié de quelque façon que ce soit pour se prononcer sur une question aussi grave que l'avenir d'une nation qui n'est pas la leur et qui ne les concerne tout simplement pas.

Faut-il rappeler que suffisamment de ces non-qualifiés ont voté au référendum de l995 pour provoquer l'échec du désir légitime de la population canadienne-française qui autrement aurait pu accéder à la souveraineté selon sa volonté commune.


Il faut songer à baliser le droit de vote au référendum de la nation québécoise. N'est pas Québécois qui veut. On peut penser à:

- un nombre minimum d'années passées ici (10, 15 ou 20 ans)

- un examen de français langue d'usage (en public et à la maison)

- un examen (en français seulement car la maîtrise de la langue est primordiale pour démontrer l'adhésion à une société) pour vérifier la connaissance suffisante des enjeux sociaux, historiques, culturels et politiques du Québec

- un examen d'intégration réussie à la société québécoise (pas de pratiquants du communautarisme et de l'auto-ghettoïsation)

M. Jacques Noël avait publié un article éclairant relatant l'exemple des pays baltes:
http://www.vigile.net/L-exemple-balte

Un référendum, c'est pour Nous après tout.

Quelles autres conditions à remplir voyez-vous?
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2011

    Monsieur Labrie,
    À titre d'arguments:
    En 2011, vivre au Québec depuis plus de 60 ans ne fait pas d'un immigré un québécois de façon systématique. Plusieurs ne portent pas un regard québécois sur l'ethnocide planifié de ma Nation dite canadienne-Française, et travaillent plutôt dans ce sens. Belle reconnaissance !
    De plus, parler le français et l'écrire, ne me confirme pas du tout son apprentissage au Québec. Si oui, ce n'est qu'une conséquence normale, compte tenu de la vie au Québec de ces immigrés pendant les années d'affirmation de la Nation québécoise, de son Histoire, de sa Culture et de sa Langue Française.
    Les comparaisons avec d'autres Pays ne sont que de faux-fuyants. Les opinions avancées de reconnaissance internationale du Pays du Québec n'étant que spéculations et présomptions. Comme on dit au Québec, on verra ça «dans l'temps comme dans l'temps» et, d'ici là, les arguments et les appuis internationaux ne manquent pas. C'est Nous qui sommes menacés, pas les agresseurs.
    C'est ici, pas ailleurs, qu'il faut réaliser l'indépendance et libérer la Nation canadienne-Française. Chez certains immigrés, j'ai plutôt senti du mépris et une menace dévoilée. Comme si nous n'avions pas compris le danger de cette immigration anglophone et allophone, qui dès le départ est anti-démocratique, et qui se croit le droit de voter illégalement au Québec. On verra ça aux prochaines élections. J'ai hâte!
    C'est quoi selon eux un ethnocide? Une espèce d'insecte rare? Non, c'est pas une coquerelle. C'est l'élimination par le nombre et par une ou plusieurs Nations (canadians+immigrés = britanniques), d'une autre Nation (les canadiens-Français ou Québécois). Que celle-ci soit planifiée la rapproche d'un génocide.
    En ce qui Nous concernent, la boîte de Pandorre a été ouverte en 1759 par les Britanniques et leurs protestants puritains, qui ont fondé les États-Unis d'Amérique en tuant tout ce qui était différent d'eux-même ou qui refusait de se soumettre à leur autorité. Ce type de comportement, les Français ne l'avaient pas. Mais les canadiens-Français ont eux-aussi appris des leçons du passé.
    Nous devons désormais nous approprier NOTRE sol National. Nous, Québécois, que les britanniques ont qualifiés de canadiens-Français. Nous n'avons certes pas de leçon à recevoir mais bien à en donner.
    [Réjean Pelletier]

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2011

    Si vous me le permettez ...
    Pour des besoins de compréhension de mon commentaire précédent, je persiste et je signe.
    Nous ne devons pas quémander l'autorisation des canadians et encore moins de leur Parlement, pour deux raisons: 1- Ça ne les concernent pas, c'est l'affaire d'une seule Nation, la Nation québécoise (les canadiens-Français). 2- Ils ne nous l'accorderaient pas. C'est dans ce Parlement qu'ils nous ont forcé à intégrer leur fédération sans notre consentement et ils veulent un territoire du Québec anglicisé avec des «canadiens-Français» comme main-d'oeuvre appauvrie et soumise.
    C'est pourquoi j'ai écris précédemment: «... à l'Assembée Nationale ...».
    Notez-bien que je n'ai donné qu'un exemple mais que l'option du P.I. me paraît toujours la meilleure, tout autant défendable en droit international et pour les mêmes raisons que précédemment.
    [Réjean Pelletier]

  • Rhéal Mathieu Répondre

    30 octobre 2011

    Vous avez raison.
    Allez donc lire ce que l'ONU avait fait pour le référendum sur l'indépendance du Sahara occidentale.
    L'ONU n'a pas donné le droit de vote aux 350,000 colons marocains qui s'y sont établis en 1975.

    Et les personnes qui appartiennent à la nation sahraouis ont obtenu le droit de vote, même s'ils ne sont pas nées sur le territoire en question.

    Identification du futur corps électoral sahraouis.
    http://www.arso.org/S-97-742f.htm

    Communiqué de presse du 3 septembre 1998 sur le résultat de l'identification.
    http://arso.org/MIN39.htm

    Le gouvernement du Canada s'est dit d'accord avec cette approche. Le secrétaire des Nations Unies, en accord avec le Président du Conseil de Sécurité, a nommé le commandant Armand Roy de l'armée canadienne, commandant de l'unité militaire de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental en 1991.
    Rhéal Mathieu

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2011

    On va gagner puisque les Montagnais et les Attikameks ont disparu.
    «Ces révélations, contenues dans un rapport d'experts, conclut que les peuples attikameks et montagnais ont été entièrement éliminés depuis 300 ans à la suite d'épidémies et de guerres sanglantes avec les Iroquois. En conséquence, les Attikameks et Montagnais du Québec trouveraient plutôt leur origine par l'arrivée d'Amérindiens venus du nord de l'Ontario.» (Le Soleil, Annie St-Pierre, 14-3-96)

  • Yannick ST-Jacques Répondre

    29 octobre 2011

    Je vais m'expliquer par une expérience personnelle. Voilà déjà quelques années, dans le cadre d'un cours de littérature et de culture contemporaines françaises, je devais aller assister à un spectacle réunissant plusieurs artistes locaux pour ensuite en écrire une critique. Malgré l'assistance multiethnique des lieux (petit quartier portugais de Montréal), la totalité des présentations devait se faire en français, ce qui a été respecté, même par les artistes visiblement d'origine étrangère. Pourtant,à ma grande surprise, je me mets à entendre une langue quasi-incompréhensible et laide: "l'anglais msssacré" des vendus francophones anglophiles et américanophiles. Constatant que cette lamentable prestation était le fait de gens "de souche", je me suis renseigné sur leur origine: sans grande surprise, ils venaient de la Ville de Québec, s'affichant pourtant comme le château-fort de la défense de notre langue et culture contre les hordes cosmopolites psycho-islamo-tiers-mondistes de la Montréal souillée.... Pour être bref et rester poli, advenant un référendum sur la souveraineté, non, monsieur Labrie, ceux qui voteront en masse contre la souveraineté ne viendront pas de ces "méchantes races tiers-mondistes" que sont les immigrants non occidentaux allophones (encore peu au fait de notre situation politique et n'ayant pas le "Canada dans les tripes"), mais plutôt de votre région, celle de Québec, où règne le discours des conservateurs, où on est le plus enclin à angliciser et américaniser nos jeunes pour faire partie de la "race supérieure" anglo-saxone nordique, quitte à se renier soi-même, du moment que l'on reste blanc. Ne risquant pas de se faire assimiler de sitôt, vos adéquistes et autres conservateurs de service pourront continuer à pratiquer leur américanophilie de pacotille en jettant le blâme sur les Montréalais, pris entre deux feux en tentant de faire la part des choses.