L'industrie manufacturière canadienne traverse une période difficile. Hier encore, Statistique Canada annonçait que les ventes de ce secteur ont chuté de 3,4% en décembre, la chute mensuelle la plus importante depuis août 2003. Selon l'Institut de la statistique du Québec, le manufacturier québécois a perdu 72 000 emplois en deux ans.
Les appels à l'aide se multiplient, destinés en particulier au gouvernement fédéral, à 10 jours de la présentation du prochain budget du ministre Jim Flaherty. Le Bloc québécois, par exemple, réclame la mise en place de mesures financières et fiscales de 2 milliards.
Les gouvernements ne peuvent pas rester impassibles devant l'affaiblissement d'un secteur clé de l'économie. Il leur faut cependant prendre garde de ne pas gaspiller des millions dans des mesures qui seraient autant de coups d'épée dans l'eau.
Est-il utile que les gouvernements continuent d'injecter des sommes colossales dans l'industrie automobile de l'Ontario alors que les difficultés de celle-ci résultent d'erreurs stratégiques des multinationales américaines? Faut-il que l'État vole à la rescousse d'entreprises québécoises dépassées qui seraient fermées depuis longtemps n'eut été d'un taux de change favorable?
La crise du secteur de la fabrication n'a pas pour cause la montée vertigineuse du huard; celle-ci n'a été qu'un déclencheur. Dans tous les pays développés, le manufacturier emploie une part de moins en moins importante de la main-d'oeuvre. Comme le soulignait cette semaine l'économiste Derek Berleton, du groupe financier TD, l'emploi dans la fabrication a diminué plus rapidement aux États-Unis qu'au Canada depuis l'an 2000, ce même si les manufacturiers américains ont bénéficié d'une chute de la valeur de leur devise. «La faiblesse du dollar canadien pendant les années 1990 a eu pour effet d'isoler nos entreprises des nouvelles réalités de la concurrence mondiale», explique Berleton. Ces réalités nous frappent aujourd'hui de plein fouet.
Malgré les dizaines de milliers d'emplois perdus dans le secteur manufacturier au cours des cinq dernières années, le taux de chômage n'a cessé de baisser, atteignant même un plancher record au Québec. Pour 72 000 emplois disparus en deux ans, il s'en est créé 188 000 dans le domaine des services. Et, contrairement à ce qu'on entend dire, il s'agit souvent d'emplois à temps plein et bien payés (commerce de gros, transport et entreposage, services professionnels et techniques).
L'économie québécoise s'est donc jusqu'ici remarquablement bien adaptée au nouveau contexte structurel. Toutefois, alors que pointe une récession aux États-Unis, les prochains mois risquent d'être pénibles.
Les gouvernements doivent s'assurer que les programmes existants d'aide aux travailleurs suffiront à amortir le choc. Et Ottawa aurait intérêt à prendre exemple sur le plan d'action lancé en novembre dernier par le gouvernement du Québec, un plan original et ciblé dont l'objectif est d'aider le manufacturier à accroître sa productivité.
Cela dit, évitons de rêver en couleurs: le recul du secteur de la fabrication est inévitable.
- source
Un recul inévitable
Industrie manufacturière en crise
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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