Un groupe d'extrémistes juifs autorisé à monter sur l'Esplanade des mosquées

Géopolitique — Proche-Orient


Jérusalem - La Cour suprême d'Israël a autorisé mardi un groupe juif d'extrême-droite, les «Fidèles du Mont du Temple», à se rendre jeudi sur l'Esplanade des mosquées de Jérusalem, site du Temple juif d'Hérode et troisième lieu saint de l'islam, pour l'anniversaire de sa destruction par les Romains.
La décision de la Cour, dont l'AFP a obtenu une copie, a été rendue contre l'avis de la police et des services de sécurité israéliens qui redoutent des troubles à cette occasion, a indiqué la police israélienne.
La plus haute instance juridique d'Israël a toutefois interdit à Gershon Salomon, le chef de ce groupe qui ne compte que quelques dizaines de membres, de monter sur l'Esplanade des mosquées, ni même de se trouver près du Mur des Lamentations, en contrebas, le principal lieu saint du judaïsme et dernier vestige du Temple d'Hérode, détruit par les Romains en l'an 70 après Jésus-Christ.
«Les Fidèles du Mont du Temple pourront monter sur l'Esplanade aux heures de visite, sans brandir de pancartes ou se livrer à une quelconque provocation», a souligné la Cour dans ses arrêtés.
«Il leur sera bien entendu également interdit de prier et ils ne pourront accéder à l'Esplanade que si elle est ouverte aux visites jeudi», a indiqué à l'AFP une porte-parole de la police.
Les visites au grand public sont généralement autorisées en début de matinée et d'après-midi.
Jeudi, le 9 du mois d'Av, selon le calendrier hébraïque, est l'anniversaire de la destruction du premier Temple de Salomon et de celui d'Hérode.
Commémoré par le jeûne et la prière, il est l'occasion, comme chaque année, d'un grand rassemblement de fidèles, depuis la veille au soir, devant le Mur des Lamentations.
Fin juillet 2001, une autorisation de la Cour suprême d'Israël donnée aux «Fidèles du Mont du Temple» de procéder symboliquement à la pose de la première pierre du troisième Temple juif, non loin de l'Esplanade, avait servi de détonateur à de violents affrontements à Jérusalem dans lesquels 15 policiers israéliens et 18 Palestiniens avaient été blessés.
L'affaire avait été dénoncée comme une «provocation» par l'ensemble du monde musulman.


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