Troisième dans un sondage, Charest martèle les mises en garde

Élection Québec 2012 - analyses et sondages


MARTIN CROTEAU (Saint-Bruno-de-Montarville) Jean Charest a une fois de plus mis en garde les Québécois contre la «turbulence» et «les référendums», samedi matin, après la parution d'un sondage qui place son Parti libéral troisième dans les intentions de vote.
Un sondage Léger Marketing réalisé pour l'Agence QMI a révélé en matinée que le Parti libéral a glissé en troisième place dans les intentions de vote (27%), un point derrière la Coalition avenir Québec (28%) et six derrière le Parti québécois (33%).
L'enquête est une tuile sur la tête de Jean Charest, puisque son parti ne recueille que 18% des appuis chez les francophones, qui décident du résultat dans la grande majorité des circonscriptions. Cet électorat-clé penche davantage en faveur du PQ (38%) et pour la CAQ (31%).
«Les sondages ne sont pas fiables», a dit Jean Charest lors d'un point de presse à Saint-Bruno-de-Montarville, sur la Rive-Sud de Montréal.
À ses yeux, une redistribution différente du vote des indécis pourrait très bien donner une tout autre allure au sondage paru ce matin.
Le chef libéral se dit confiant que les Québécois entendront les mises en garde qu'il leur répète depuis des jours. Il dépeint ses deux adversaires comme des souverainistes qui plongeront le Québec dans l'incertitude et la turbulence. Il se présente, en opposition, comme le candidat de la stabilité, qui privilégie avant tout le développement économique.
«Dans un cas, Mme Marois nous annonce des référendums et de la turbulence, a-t-il dénoncé. Et lui (François Legault), il nous annonce de la turbulence suivie de référendums. C'est ça le choix qui se présente aux Québécois.»
M. Charest a renvoyé ses adversaires dos à dos, ces derniers jours, après qu'ils se furent livré un débat corsé sur la question référendaire. Mme Marois a été forcée de défendre les fameux référendums d'initiative populaire proposés par son parti. Quant à M. Legault, il a été criblé de questions sur sa position, lui qui voterait non, mais qui ne ferait pas campagne pour cette option.
Legault, un «marchand de pinottes»
Jean Charest martèle que le PQ et la CAQ apporteront la «turbulence» s'ils forment le gouvernement. Il a plus précisément pris pour cible François Legault, qui n'a pas caché qu'il va «venter fort» advenant son élection.
Il montre du doigt une entrevue éditoriale au Soleil, dans laquelle il soutient pouvoir «compenser» les syndicats pour les pertes de cotisations qu'elles subiront s'il met à exécution son «grand ménage» qui se traduira par l'abolition de 7000 postes dans la fonction publique.
Selon M. Legault, «ce serait des pinottes par rapport aux économies qu'on pourra faire», une remarque que n'a pas manquée de relever Jean Charest.
«Nous avons la ferme conviction que, le 4 septembre prochain, les gens ne vont pas aller voter pour un marchand de pinottes», a-t-il raillé.
Ambulances héliportées
Lors d'un passage sur la Rive-Sud de Montréal, le chef libéral a promis d'investir 15 millions supplémentaires par année afin de mettre sur pied un service d'ambulances par hélicoptère.
S'il est réélu, un gouvernement libéral investira par ailleurs 40 millions pour mettre sur pied 10 nouveaux projets en télésanté. Ces projets permettraient à davantage de patients de recevoir des soins spécialisés sans devoir se déplacer dans des hôpitaux.


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