Texte d’opinion controversé: l’Assemblée nationale réplique au Washington Post

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Rien à faire contre la mauvaise foi





L’Assemblée nationale a adopté une motion unanime dénonçant un texte paru il y a une semaine dans le Washington Post, qui dépeint pratiquement le Québec comme un état meurtrier.


La motion déposée par le Parti québécois réclame au gouvernement qu’il fasse en sorte «de rectifier les propos tenus à l'encontre du peuple québécois par un chroniqueur de Vancouver dans le Washington Post le 1er février 2017».


Trois jours après la fusillade de la mosquée de Sainte-Foy qui a fait six morts, le Washington Post a publié un texte d’opinion dans lequel le chroniqueur de Vancouver, J.J. McCullough, avance qu’une part disproportionnée des massacres survenus au Canada depuis sa naissance sont survenus au Québec.


McCullough, 33 ans, qui se présente en tant que caricaturiste et commentateur politique conservateur, évoque les tueries de Polytechnique (1984), Concordia (1992), Dawson (2006), du Métropolis (2014) et maintenant de la mosquée de Sainte-Foy pour laisser entendre que le Québec produit des «fous enclins aux massacres publics» motivés par les débats nationalistes et identitaires.

«Un journal puissant»

Le texte de la motion adoptée à l’unanimité vise aussi à appuyer «toute démarche du gouvernement du Québec visant à défendre la réputation du Québec sur la scène internationale».


À cet effet, la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, a indiqué qu’une lettre sera envoyée au célèbre quotidien américain. Reste à voir si elle sera publiée.


«Le Washington Post, c’est quand même un journal puissant, a commenté la ministre et ex-journaliste. C’est le journal principal quotidien de la ville la plus puissante au monde.»


Comme ce n’était pas une position éditoriale du quotidien américain mais bien un texte d’opinion, c’est surtout à son auteur que Mme St-Pierre semble en vouloir.


«On a été tout simplement choqués de voir qu’il comprenait vraiment mal le Québec, mais je ne veux pas lui faire de publicité», a laissé tomber la ministre.


«Le Québec n’est pas une société violente, a défendu à son tour la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. Nous avons été confrontés à des événements violents, (mais) nous sommes une société pacifique, une société ouverte.»

L’auteur s’amuse

Sur les réseaux sociaux, J.J. McCullough, qui surfe sur la controverse depuis la parution de son texte coup-de-poing, s’est moqué de la motion adoptée par le Parlement québécois.


«Attention aux politiciens québécois : ça ne fait que m’encourager davantage», a-t-il publié sur son fil Twitter, après s’être interrogé au même endroit s’il finirait éventuellement par être «contraint de regarder des images sans fin du Cirque du Soleil».


L’ex-attaché de presse de Stephen Harper, Carl Vallée, a cru bon lui aussi de répliquer à J.J. McCullough. Dans un texte publié également sur le site du Washington Post, M. Vallée soutient que «le nationalisme québécois n'est pas à blâmer dans l'attaque barbare à la mosquée de Québec».


 




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