Terrorisme?

Réponse à Jean-Jacques Samson du Journal de Québec

Tribune libre

La reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham n’est-elle pas elle-même une utilisation de la violence du passé à des fins politiques?
La menace de cette reconstitution repose sur la commémoration des atrocités commises par un criminel de guerre. En l’occurrence, le général James Wolfe. Une menace psychologique dans l’esprit et l’âme du peuple Québécois.
Lorsque l’on veut intimider l’autre, on réincarne nos victoires passées sur lui.
[Le journaliste qui impose à ses lecteurs l’idée->18388] que les opposants à cette menace seraient des terroristes, n’utilise-t-il pas une forme insidieuse de chantage à l’égard de notre politique nationale et de notre fierté d’être Québécois? C’est d’autant plus une insulte à notre mémoire collective.
Car Oui, le peuple Québécois se souvient de ces ignominies. Nous n’en ferons jamais un théâtre d’amusement pour les spectateurs. Jamais nous n’accepterons de cautionner passivement la représentation de notre mémoire dans une parodie militaire financée par nos taxes.
Indépendance
La liberté n’est pas acte de racisme ni de terrorisme !
Alors que l’année 2008 a vu marcher dans nos rues des dizaines de milliers de militaires, nous nous demandons qui sont les agitateurs? Sont-ce les milliers de soldats qui se cantonnaient dans la citadelle alors que nos rues étaient gazées de lacrymogène? Vous oubliez la visite de monsieur Bush et monsieur Chrétien en avril 2001? Vous oubliez déjà cette clôture de 3m qui encerclait le cœur de notre capitale? Vous oubliez les Québécois grièvement blessés par les projectiles de la GRC?
Qui fait la guerre? Qui appuie l’armée canadienne, la GRC, la SQ et les collaborateurs? Qui agite? Qui provoque? Qui est raciste? Qui est terroriste?
Sûrement pas nous ! Sûrement pas ce cinéaste et ce journaliste qui figurent dans le palmarès des intellectuels les plus censurés d’Amérique.
En 2008, l’artillerie canadienne a tiré des salves de canons sur les plaines d’Abraham afin de commémorer la mémoire de la Reine Victoria, des drapeaux britanniques flottaient sur nos remparts et au bas de nos chutes. L’armée célébrait ces victoires de 14-18 dans notre vieille cité. Les fédéralistes et leurs valets ont célébré les victoires de la monarchie sans égard à nous, Québécois. Ils ont dépensé notre argent sans vergogne, tels des effrontés, à nous gaver de leur bravoure et leurs faits d’armes pour sans cesse nous rappeler notre rôle de nation dominée.
Tout ceci pour mieux glorifier vos guerres. Voilà le seul mot que vous connaissez !
L’indépendance est la seule façon de se libérer, à tout jamais, de vos basses œuvres et subtiles conspirations qui ne servent qu’à occulter notre identité nationale et nous infliger la honte!
Comment pouvez-vous écrire de telles inepties?
Nous, Québécois, n’occultons rien !
L’histoire inventée
Monsieur, dans ma courte vie, jamais il ne m’a été donné de lire autant de projections mentales. Comparer la bataille des Plaines avec le 11 septembre est certes une belle projection historique. La nation des États-Unis commémore ce que toute nation décide de commémorer. Or, ici nous commémorons la victoire d’une nation sur une autre. En tant que nation, nous décidons de ne pas commémorer notre défaite selon votre interprétation tordue de l’histoire. Croyez-vous qu’un seul Étasunien accepterait d’assister à une reconstitution des attaques du 11 septembre?
Des événements tristes arrivent souvent. À la Polytechnique, nous n’assistons pas à une reconstitution des épisodes de l’histoire. Ils ne s’en glorifient pas non plus. Votre comparaison est pathétique.
En ce qui concerne les Acadiens, il faudrait au moins que vous leur demandiez ce qu’ils en pensent avant de publier vos sottises. Ils n’apprécient sûrement pas d’être perçus comme un petit peuple.
Vous n’avez pas de leçons à faire au peuple québécois. De toute évidence, c’est le peuple québécois qui le décidera à l’Assemblée Nationale en 2012.
L’indépendance, c’est maintenant!
Luc Duranleau
Responsable des communications
Parti indépendantiste


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3 commentaires

  • Luc Duranleau Répondre

    4 mars 2009

    Monsieur Roy,
    Sommes-nous prêts à manifester?
    Le rôle du PI n'est pas de manifester mais de forger un pays. Nous proposons de faire un pays par voie électorale. Un vote, un pays.
    C'est ça le grand rassemblement. Toute coalition doit être fondée sur la même méthode d'accession. Seul le PI a proposé un pays aux Québécois et Québécoises aux dernières élections. Pour les membres du PI, la voie électorale représente un atout majeur car elle a l'avantage d'être clair et relativement simple à réaliser. De plus, les partis qui l'adopteront comme principe politique pourront mieux coordonner une coalition au sein même de l'Assembléé Nationale.
    Le plus important, ce principe est un moyen efficace de se prémunir du subtile piège de l'assermentation à la Reine. Une assermentation que Mme Marois, Monsieur Charest ont récitée à plusieurs reprises.
    Merci pour vos commentaires,
    Luc Duranleau
    Responsable des communications
    Parti indépendantiste

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2009

    Monsieur,
    Pour manifester, il faut une cause commune. Or, cette cause commune n'existe pas. Il y a autant de façons de voir le pays du Québec qu'il y a de mouvements ou de partis qui prétendent être indépendantistes...mais ne le sont pas dans les faits.
    Nestor Turcotte

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2009

    Vous écrivez très bien M. Duranleau. Vos arguments sont évidents.
    Je pose une question:
    Sommes-nous prêts à manifester ensemble (coalition de partis, d'organisations et d'individus) pour le pays du Québec?
    Daniel Roy, C.A.