Talentueux mais mal engueulé

Un lèche-cul de première. Absolument dégoûtant, ce Fessou!

Au lieu de chercher à les convaincre avec des arguments, Pierre Falardeau préfère insulter ses adversaires. Photothèque Le Soleil, Erick Labbé


(Québec) Il a du talent, le bougre.
Il a aussi le sens de l'image et de la répartie.
Dommage que tant de virtuosité soit gaspillée par tant de malveillance et de bouffonnerie.
On dirait qu'il prend un malin plaisir à se rouler dans la fange et à entraîner les autres avec lui. En saupoudrant ses éructations de misogynie et d'antisémitisme. Et si ce n'est pas de la misogynie et de l'antisémitisme, ça y ressemble drôlement.
Il a une fixation morbide sur Power Corporation, l'oncle Paul, La Presse, Alain Dubuc, Mario Roy, Lysiane Gagnon et Radio-Cadenas.
À mon avis, il est très injuste avec Radio-Canada. Ou, alors, il ne sait pas écouter entre les lignes.
Il se prend pour un pamphlétaire. C'en est un. À cette nuance près : c'est un pamphlétaire haineux qui manie l'insulte blessante et ordurière plutôt que l'argument.
Mais il a ses inconditionnels. Parmi lesquels Pierre Karl Péladeau, Julie Snyder et Quebecor. Ça lui ouvre des portes et lui donne accès à certaines tribunes. À preuve la publication de Rien n'est plus précieux que la liberté et l'indépendance par vlb éditeur.
Le contenu? Une sélection d'articles nauséabonds publiés aussi bien dans Le Couac, La Tempête ou Le Québécois que dans La Presse (eh oui, La Presse !), Ici ou Le Devoir.
On s'amuse à le lire parce qu'il est brillant, que son écriture est tonifiante, que sa façon de voir n'est pas anodine, que ses excès et ses obscénités sont saisissants.
On le lit et on se dit que ses outrances vomies au lendemain de la mort de Claude Ryan ou de Pierre Trudeau ne prêtent pas à conséquence. Et pourquoi donc? Pour qu'elles prêtent à conséquence, il faudrait que leur auteur soit conséquent. Ce qui n'est pas le cas.
Quelques falardises, au hasard : Jacques Hébert, socialiste à voiture de sport; Rabinovitch, président de Radio-Vichy; Monseigneur Steven Guilbault; le Père Hubert Reeves; le Cardinal Bernard Voyer; les Cowboys mélangés; l'autre mongol à barbiche, Suzuki, Kawasaki, Yamamoto ou quelque chose du genre venu à Montréal nous faire la morale in English only; les collabos de Gesca; l'unifolié, un pavillon de complaisance ; les intellectuels à gages de Paul Desmarais; les Japonais, à Montréal, nous polluent la vue et le cerveau; Jacques Godbout fait le jars à la radio de Christiane Charrette; Boom Desjardins, une jolie tête de ruminant domestiqué; la grosse Nathalie à junior qui n'est pas sans rappeler Soeur Marie de la Transpiration des Saints Pieds de Jésus; Lysiane Gagnon, une pitoyable blondasse; la colorée gouverneure générale et la grande tarte à Lafond; mon ami Dieudonné; Patrick Lagacé, le blagueur de La Presse (suivi d'une violente bordée d'insultes impubliables car diffamatoires); le professeur Lauzon, de la marde de gauche; la grosse Bazzo; René-Homier Roy et son parterre de mémés-sur-le-retour-d'âge; Odile Tremblay, une petite gueule pincée de Madame-bien-élevée-de-la-Haute-Ville; Robert Lévesque, le pape de la critique insignifiante pour enfants de choeur attardés; Amir Kadhir et son houdinisme idéologique; Françoise David et son catalogue de bons sentiments; alouette...
Pierre Falardeau, c'est le fou du roi. Et ce fou-là ne dérange personne!
PIERRE FALARDEAU. Rien n'est plus précieux que la liberté et l'indépendance, vlb éditeur, 264 pages.


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