Syrie : Lafarge à nouveau accusé d'arrangements avec l'État islamique

Le cimentier aurait soudoyé en 2013 des groupes armés, dont Daech, pour pouvoir maintenir son activité à Jalabiya pendant la guerre civile.

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Le bouquet ! Les Desmarais (via Lafarge-Holcim) ont fricoté avec l'État Islamique

Nouveau scandale Lafarge ? Le numéro un mondial du ciment aurait tenté de maintenir ouverte son usine de Jalabiya en Syrie malgré la guerre civile, "au prix d'arrangements troubles et inavouables avec les groupes armés environnants dont Daech", affirme ce mardi Le Monde .
Le groupe français, qui en 2013 cherchait à garantir l'accès de ses ouvriers et des marchandises à sa cimenterie, aurait missionné notamment un certain Ahmad Jaloudi "pour obtenir des laissez-passer de l'EI", qui prenait alors le contrôle des villes et routes voisines. Lafarge serait passé par d'autres "intermédiaires et négociants commercialisant le pétrole raffiné par l'EI, contre le paiement d'une licence et le versement de taxes", assure le journal.
"La direction de Lafarge à Paris était au courant"

Des e-mails envoyés par la direction de Lafarge en Syrie, publiés par le site syrien proche de l'opposition à Assad Zaman Al-Wasl, révèlent ces combines. La production a pu se maintenir un peu plus d'un an, avant que l'EI s'empare du site en 2014.
D'autres échanges écrits "permettent de conclure que la direction de Lafarge à Paris était au courant de ces efforts", selon Le Monde. Autre preuve du quotidien : "un laissez-passer estampillé du tampon de l'EI et visé par le directeur des finances de la région d'Alep, atteste des accords passés avec l'EI pour permettre la libre circulation des matériaux".
Achat de pétrole à Daesh
Un premier volet sur des collaborations économiques présumées entre le cimentier et le groupe terroriste avait été ouvert en février dernier. Le site d'informations Zaman-al-Wasl avait une première fois avait dévoilé - courriels à l'appui -, que Lafarge Syrie avait acheté des produits pétroliers à Daech pour son usine de Jalabiya.
Frédéric Jolibois, le directeur de Lafarge en Syrie, avait refusé de répondre aux sollicitations de Zaman al-Wasl, affirmant que sa société "ne répondait pas aux rumeurs".


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