Syrie: l’armée prête à atteindre les rives de l’Euphrate, Haaretz annonce « la défaite US en Syrie »

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Une autre défaite américaine

Les troupes de l’armée syrienne se sont emparées samedi du village de Dakhila et du champ gazier de Sabkhawi, situés à 30 kilomètres au sud de Raqqa, a annoncé à Sputnik une source militaire syrienne.

«Les unités de l’armée arabe syrienne ont repris le contrôle du village de Dakhila, du puits de Sabkhawi ainsi que du champ gazier éponyme dans la banlieue sud de Raqqa. Un grand nombre de takfiristes de Daech ont été éliminés», a indiqué l’interlocuteur de l’agence.

Les territoires repris par l’armée syrienne lui permettront de déboucher dans les délais les plus brefs sur les rives du fleuve Euphrate et de poursuivre l’offensive visant à reprendre le contrôle de la prétendue capitale de Daech en Syrie.

Les forces gouvernementales syriennes dirigées par le général Suheil al-Hassan ont réussi, rien qu’au cours du mois dernier, à s’emparer de près de 20 puits pétroliers tant dans la province de Raqqa que dans l’ouest de la province de Deir-ez-Zor.

Haaretz annonce « la défaite US en Syrie »

Sur un autre plan, le journal israélien revient sur la récente décision de la Maison Blanche et de la CIA qui consiste à geler « toute aide militaire aux rebelles syriens » et écrit dans son édition de samedi : » Donald Trump a officiellement fait don de la Syrie aux Russes et aux Syriens »!

La colère du quotidien israélien s’explique surtout par les difficultés que croit rencontrer désormais Israël dans son assistance à apporter aux terroristes takfiristes qualifiés de « rebelles ».

Haaretz estime qu’après cette décision, on ne pourrait plus taxé Trump de « duplicité » en Syrie, car comme il l’avait promis, tout au long de sa campagne électorale, « Washington ne cherche plus à renverser Assad ».

Le journal évoque ensuite la situation qui règne actuellement dans le camp de la soi-disant opposition syrienne :  » cela fait des mois que l’opposition anti-Assad a compris que Washington ne voit plus à travers elle une force « déterminante » sur qui il convient de compter. Après la reprise d’Alep par Damas, tout le monde savait que cette opposition ne méritait aucun investissement, qu’il soit de nature politique ou militaire. Même l’administration Obama s’en était aperçu : le soutien militaire ou politique aux rebelles s’est nettement affaibli à l’époque d’Obama qui a décidé de ne pas envoyer de troupes en Syrie. À vrai dire, la frappe balistique de Trump contre l’aérodrome de Shayraat à Homs a sonné le glas de l’intervention militaire américaine en Syrie ».

Et l’auteur de poursuivre : » s’il est vrai que les Américains continueront à soutenir les Kurdes de Syrie face à Daech dans le nord, il est tout aussi vrai que dans le sud, c’est l’Iran et la Russie qui se chargeront de faire ramener la sécurité, d’instaurer la zone de désescalade, et surtout de prendre l’initiative politique ».

Dans la suite de l’article, Haaretz tente de prévoir ce qu’il en sera du soutien des monarchies arabes du golfe Persique aux terroristes, après le désengagement américain :  » les pays arabes qui ont soutenu les rebelles continueront très probablement à les soutenir, malgré la défection US mais le risque le plus grand ne réside pas là. En Syrie, le danger le plus périlleux serait une escalade des tensions américano-turques. Les révélations faites par la Turquie sur la présence des bases US dans le nord de la Syrie ont provoqué la semaine dernière l’ire de Washington et de l’Otan car ce fut la première fois qu’un membre de l’Otan les trahissait de la sorte. Ces fuites mettraient en danger la vie des forces américaines ».

Le journal croit toutefois comprendre le coup tordu des Turcs car il rapporte : »  Ankara est en colère contre Washington qui continue à équiper les Kurdes de Syrie d’armes sophistiquées, armes qui pourront retourner contre la Turquie, une fois Daech disparu. Mais Ankara devra comprendre que l’alliance de Washington avec les Kurdes est conjoncturelle et que les États-Unis n’échangeront rien  contre leur partenariat avec la Turquie, membre de l’Otan. Et puis il est plus que probable que les Kurdes de Syrie,  fatigués par les vicissitudes américaines, finissent par se tourner vers l’Iran et la Russie, car c’est à travers ces deux États qu’ils voient leur avenir sur la scène syrienne ».

Et l’article conclut sur un cuisant constat d’échec :  » en Syrie, tous les regards sont désormais tournés vers l’Iran et la Russie et les politiques que sont les leurs car après la désertion américaine, ce sont ces deux pays qui possèdent l’initiative, aussi bien sur le plan militaire que politique ».

Avec Sputnik + PressTV


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