Sur les rails

C'est plutôt un Jean Charest énergique qui a tenté hier de remettre son gouvernement sur les rails en dévoilant un plan ambitieux et cohérent.

PLQ - les derniers feux - Printemps 2011



Jean Charest a plusieurs fois été applaudi par ses troupes hier à Québec, à l'occasion du discours inaugural.
_ PHOTO: JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE

Des commentateurs annonçaient un interminable bilan, une sorte de testament d'un premier ministre sur la voie de sortie. C'est plutôt un Jean Charest énergique qui a tenté hier de remettre son gouvernement sur les rails en dévoilant un plan ambitieux et cohérent.
Ce plan comporte de petites mesures concrètes, destinées à frapper l'imagination des gens: des tableaux blancs intelligents dans toutes les classes, un ordinateur portable pour chaque enseignant, l'instauration de formations au civisme pour ancrer chez les jeunes le respect de la personne, notamment de ses professeurs. D'autres mesures sont de grande envergure: l'enseignement intensif de l'anglais en sixième année du primaire, la baisse de la part des énergies fossiles dans le bilan énergétique québécois, un engagement formel en faveur du transport électrique, la création au ministère de la Santé d'une Direction québécoise du cancer qui devrait permettre une meilleure organisation des soins dans ce domaine crucial.
L'annonce que tous les enfants québécois bénéficieront de quelques mois d'enseignement intensif de l'anglais est particulièrement bienvenue. Il n'est plus à démontrer que l'immersion est beaucoup plus efficace pour l'apprentissage d'une langue que le saupoudrage. À peine 36% des Québécois francophones se disent bilingues, ce qui est nettement insuffisant dans le contexte d'une mondialisation dont l'anglais est le principal outil.
D'autres projets annoncés par le premier ministre restent malheureusement trop vagues. M. Charest a souligné à juste titre l'importance de la formation de la main-d'oeuvre, mais la tenue éventuelle d'un forum national sur la question nous laisse sur notre faim. Le Québec accueille désormais plus de 50 000 immigrants par an et il y a urgence d'investir davantage dans l'intégration de ces nouveaux Québécois. Or, le premier ministre s'est contenté d'annoncer «d'autres mesures actives», sans plus de précisions.
La chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, a raison de déplorer la petite part faite, dans ce discours, au problème considérable de la corruption. Comme la chef péquiste, nous aurions aussi souhaité plus de précisions sur les mesures qu'entend prendre le gouvernement pour encadrer l'industrie du gaz et du pétrole et rassurer la population sur le développement de ces ressources prometteuses.
Ces réserves faites, il reste que M. Charest a donné à son gouvernement un plan de travail clair. Les libéraux parviendront-ils à s'y tenir ou bien seront-ils constamment distraits par les scandales, les leurs et ceux des autres? Souhaitons que le premier scénario prévaudra. Le Québec peut difficilement se permettre deux années sous un gouvernement paralysé par sa propre impopularité.

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André Pratte878 articles

  • 319 197

[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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