Stephen Harper s’attaque une fois de plus à un outil démocratique

Dérives démocratiques - la société confrontée à sa propre impuissance


Ottawa, le lundi 5 mai 2008 – « En douce, comme à leur habitude, les conservateurs ont décidé de cesser d’alimenter le Système de coordination des demandes d’accès à l’information, rappelant ainsi ce qu’ils ont fait avec le registre des armes à feu qu’ils ont également cessé de mettre à jour. Obsédés par leur volonté de ne laisser filtrer aucune information susceptible de leur nuire, et décidés à faire en sorte que tout tourne comme ils l’entendent, les conservateurs sont vraiment en train de faire dérailler la Loi sur l’accès à l’information », a déclaré la porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Éthique et députée de Saint-Bruno—Saint-Hubert, Carole Lavallée.
« En campagne électorale, le premier ministre avait promis de faire preuve de la plus grande transparence. Or, la Loi sur la responsabilité qu’ils ont déposée ne contient pas deréforme en profondeur de la Loi sur l’accès à l’information, comme il l’avait pourtant promis. Deux ans après l’entrée en vigueur de cette Loi sur la responsabilité, toujours rien, malgré les demandes insistantes du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique. En fait, non seulement ils n’ont pas réformé la Loi sur l’accès à l’information pour la rendre plus efficace et conforme aux attentes de la population, mais ils sont en train de l’affaiblir volontairement », a poursuivi Carole Lavallée.
« Ce ne sont pas là les premiers assauts des conservateurs à l’endroit de la Loi sur l’accès à l’information. On n’a qu’à penser au guide produit par le ministère de la défense pour expliquer aux militaires comment contourner cette loi et empêcher le public d’avoir accès à certains documents. Au lieu de réajuster le tir et de faire preuve de plus de transparence, comme le recommandait le rapport Manley commandé et endossé par Stephen Harper lui-même, le gouvernement a choisi de peaufiner ses outils de contrôle de l’information de manière à restreindre autant qu’il le peut l’accès à l’information concernant, notamment, ses activités en Afghanistan », a encore fait valoir la députée de Saint-Bruno—Saint-Hubert.
Carole Lavallée a enchaîné en déclinant les nombreux exemples de manque de transparence et de tentatives de manipulation de l’information esquissées par le gouvernement.
« À la demande de Stephen Harper, toutes les demandes d’accès à l’information doivent transiter par le Bureau du Conseil privé. Le gouvernement Harper a aussi décidé de contrôler étroitement les communications des différents ministères; ainsi, tous leurs communiqués de presse devront être approuvés par le Bureau du Conseil privé. Et ce n’est pas tout. Stephen Harper a changé les règles qui présidaient à la nomination des juges pour pouvoir nommer des juges plus conservateurs. Ça commence à faire beaucoup de cas qui illustrent la tendance à vouloir contrôler tous les organes gouvernementaux. La culture du camouflage est bien implantée au sein du gouvernement etcommence à être franchement inquiétante », a conclu Carole Lavallée.


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