Le premier ministre sortant Stephen Harper n’a pas manqué d’écorcher ses rivaux en qualifiant les néo-démocrates de «cônes orange» lors d’un rassemblement qui a réuni quelques centaines de militants conservateurs au Complexe Capitale Hélicoptère à Québec, dimanche après-midi.
«Avec l’ouverture de la Côte Gilmour a l’année, on a plus besoin des cônes orange!» a-t-il ajouté, devant un tonnerre d’applaudissements, avant de citer d’autres dossiers qui ont progressé, selon lui, dans la région de Québec, comme l’agrandissement du musée des beaux-arts, le stade de soccer intérieur de Chauveau et la relance du chantier Davie.
M. Harper a aussi qualifié son rival libéral d’inexpérimenté. «Le bureau du premier ministre n’est pas un laboratoire pour des expériences. Justin [Trudeau] n’est tout simplement pas prêt», a-t-il enchaîné, précisant qu’il avait visité la ville de Québec à près d’une centaine de reprises depuis son élection en tant que premier ministre.
Contre l’EI
Stephen Harper a également rappelé qu’un gouvernement conservateur élu criminaliserait les déplacements dans certaines régions de pays étrangers où des groupes terroristes, comme le groupe armé État islamique, sévissent.
«Ce n’est surtout pas le moment de négliger sur notre sécurité ou de fermer les yeux sur les dangers qui nous entourent [...] Nous ne sommes pas à l’abri des dijihadistes», a-t-il lancé, en rappelant les meurtres des soldats canadiens Patrice Vincent, et Nathan Cirillo, abattu au Monument commémoratif de guerre à Ottawa, en octobre 2014.
M. Harper a fait l’annonce de cette nouvelle mesure en matinée à Ottawa. «La création d’une catégorie de zones de déplacements étrangers interdites donnera aux forces de l’ordre des outils additionnels afin de mieux protéger les Canadiens contre ceux qui se rendent dans ces zones dangereuses avec l’intention de revenir au Canada pour commettre des actes terroristes», a-t-il précisé.
Les conservateurs ont toutefois indiqué que les Canadiens pouvant démontrer qu’ils se sont rendus dans des zones désignées à des fins légitimes, comme pour de l’aide humanitaire ou un reportage journalistique, ne seront pas poursuivis en vertu du règlement.
Réactions
Le chef libéral Justin Trudeau a qualifié l’annonce du premier ministre Harper de «diversion», parce qu’«il ne veut pas parler d’économie».
À Vancouver, le chef du NPD, Thomas Mulcair, s’est dit d’accord avec l’introduction de mesures qui «présumément réduiront la menace terroriste», mais il a indiqué que Stephen Harper a raté l’occasion d’inclure dans la Loi antiterroriste de 2015 des mesures concrètes
À Québec, le chef conservateur a livré un discours d’une quarantaine de minutes, après quoi il a pris le chemin de la sortie, sans s’adresser aux journalistes. Le ministre sortant Denis Lebel et les candidats Gérard Deltell, Pierre Paul-Hus, Sylvie Boucher et Jean-Pierre Asselin étaient notamment présents.
- Avec la collaboration de l’agence QMI
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