SQ : Trois ex-officiers de haut rang visés par une enquête

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Utilisation «inappropriée» des «fonds d'opérations spéciales»


FABRICE DE PIERREBOURG, CATHERINE HANDFIELD et VINCENT LAROUCHE
La Presse
(Montréal) L'ex grand patron de la Sûreté du Québec, l'ex-patron des enquêtes criminelles et un troisième officier de haut rang sont l'objet d'une enquête ministérielle pour des allégations de nature criminelle, a appris La Presse. On leur reprocherait une utilisation «inappropriée» des «fonds d'opérations spéciales».
Selon nos sources, les trois personnes visées sont Richard Deschenes, Jean Audette et Steven Chabot. Tous des officiers au curriculum vitae impressionnant. Audette et Chabot ont notamment eu à gérer des enquêtes majeures qui ont malmené le monde interlope. Les deux premiers viennent d'être relevés de leur fonction, avec salaire, le troisième étant déjà à la retraite.
Autant dire que la nouvelle a eu l'effet d'une bombe au sein du corps de police. Des policiers n'en revenaient tout simplement pas, et se questionnaient sur le fondement de ces accusations, tant ces officiers suscitent le respect, nous a-t-on dit.
Elle a été confirmée à La Presse en après-midi ce mardi, tant par la Sûreté du Québec, que du cabinet du ministre de la Sécurité publique Stéphane Bergeron. Néanmoins, ceux-ci ont refusé de citer les trois noms mentionnés plus haut, se bornant à parler de trois «ex hauts gradés».
C'est le nouveau patron de la Sûreté du Québec, Mario Laprise, qui comme le prévoit l'article 286 de la Loi sur la Police, a avisé le ministre de la Sécurité publique Stéphane Bergeron, que des allégations de nature criminelles planaient sur les trois personnes en question. Il s'agit de dépenses des fonds spéciaux d'opération qui seraient «non conformes aux politiques de gestion», indique-t-on à la SQ.
En clair, on suspecte des malversations dans l'utilisation de ces fonds secrets.
Dès lors, le ministre a enclenché une enquête interne indépendante. Plusieurs enquêteurs ont été affectés à ce dossier, assistés par un procureur spécial. «L'enquête se poursuit et nous y collaborons pleinement, ajoute le lieutenant Michel Brunet. Et nous ne ferons aucun autre commentaire».


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