L'abandon du projet de gazoduc South Stream portera préjudice non seulement à la Serbie qui sera privée d'un itinéraire alternatif de livraison de gaz, mais aussi à l'ensemble de l'Union européenne, estime le ministre serbe des Affaires étrangères Ivica Dacic.
"Cette décision va porter préjudice à tout le monde: de la Russie à l'Union européenne en passant par les pays de notre région", a déclaré lundi M. Dacic cité par la société de radio et de télévision B92.
Après avoir rappelé que Bruxelles accueillerait le 9 décembre une rencontre des ministres de l'Energie des pays participant au projet South Stream, le chef de la diplomatie serbe a espéré que le problème serait réglé de la meilleure façon.
"Belgrade n'a jamais servi d'obstacle à la réalisation de ce projet. Si le projet tombe à l'eau, nous subirons un préjudice, car nous perdrons une voie alternative d'acheminement du gaz", a souligné le ministre.
Selon lui, la construction d'un raccordement entre la Serbie et la Bulgarie ne sera pas en mesure de remplacer le gazoduc South Stream.
Le 1er décembre, lors d'une visite d'Etat en Turquie, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que Moscou ne pouvait plus poursuivre la réalisation du projet South Stream en raison de la position non constructive de l'Union européenne. Il a notamment précisé que la Russie n'était toujours pas autorisée par Sofia à construire le gazoduc dans la zone économique exclusive de la Bulgarie.
Le président serbe Tomislav Nikolic et le premier ministre hongrois Viktor Orban ont évoqué dimanche par téléphone avec Vladimir Poutine les perspectives de la coopération énergétique dans le contexte de l'abandon du projet South Stream.
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