Soudaine réconciliation au Bloc québécois

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La crise au Bloc se règle dans les sourires et la bonne humeur, au grand dam des fédéralistes qui se réjouissaient à la perspective de pêcher en eaux troubles

Les députés et la chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, ont émergé de leur réunion d'urgence en offrant une image d'unité, jeudi après-midi, après deux jours de déchirements intenses sur la place publique.
« On a eu des discussions extrêmement constructives. On veut tout le monde travailler ensemble. Et c'est ce qu'on va faire à l'avenir. On va se donner les moyens pour travailler ensemble », a déclaré Mme Ouellet, entourée de tout son caucus.
Le député Gabriel Ste-Marie, qui la veille avait affirmé publiquement que le lien de confiance avec sa chef était en péril, a totalement changé de ton jeudi : « On a eu une bonne séance de travail aujourd'hui. On a eu de bons échanges. Le Bloc est uni. Martine, c'est notre chef. Elle a notre pleine confiance. Et vous allez voir : on va en déplacer des montagnes ensemble! »
Les événements des derniers jours ne laissaient pas présager une telle sortie de crise. Deux camps au sein du parti (sept des 10 députés d'un côté, la chef et les trois autres députés de l'autre) se critiquent mutuellement par l'entremise des médias depuis mercredi. Le député Louis Plamondon avait même déclaré que le lien de confiance avec Mme Ouellet était rompu.
Les membres des deux camps avaient fait leur entrée séparément à la réunion d'urgence jeudi matin et la chef avait déclaré que « certains députés auront un choix à faire ».
La réunion a duré plusieurs heures, et les membres de l'équipe bloquiste sont finalement ressortis ensemble pour faire une déclaration, mais sans prendre de questions des journalistes.
« Ça s'est réglé, a déclaré M. Plamondon. Le lien de confiance a été rétabli ».
Excuses
C'est la tentative du chef de cabinet de Martine Ouellet, Louis-Philippe Dubois, de couler des informations aux médias au sujet d'un député bloquiste membre de ce groupe des sept qui a mis le feu aux poudres mercredi.
Ces informations portaient sur des contrats obtenus par le cabinet d'avocat de ce député, Rhéal Fortin, auprès de la municipalité de Saint-Jérôme.
Mme Ouellet a affirmé qu'elle n'était pas au courant de la manoeuvre de son proche collaborateur, et elle l'a congédié dès qu'elle a été rendue publique.


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