Pour avoir œuvré quelque trente-deux ans dans le monde de l’éducation, je ne peux demeurer insensible aux multiples problèmes que vivent des milliers de jeunes québécois à l’intérieur de notre réseau d’éducation.
L’un de ces problèmes les plus compliqués découle du sort que le système scolaire doit réserver aux élèves qui vivent des difficultés d’apprentissage liées à toutes sortes de facteurs inhérents à notre société moderne, que ce soit les chambardements qui se sont opérés dans la cellule familiale traditionnelle depuis des décennies, l’évolution des techniques de communications modernes, le harcèlement sous toutes ses formes, la circulation et la consommation des drogues et d’autres facteurs nuisibles à la saine évolution de notre jeunesse.
Toutes les formules ont été essayées pour pallier les écueils causés par ces jeunes en difficultés d’apprentissage, de l’isolement à l’intégration, les deux formules possédant certes leurs avantages mais aussi hélas, leurs inconvénients.
À mon sens, nous parviendrions à offrir une sortie de secours efficace à ces jeunes si nous parvenions à créer une voie mitoyenne entre l’isolement et l’intégration, à savoir la mise sur pied de groupes de travail où ces élèves en difficultés se retrouveraient regroupés pour certaines disciplines dans lesquelles ils accusent un retard important sur les élèves réguliers et où ils seraient intégrés à ces mêmes élèves réguliers lors d’activités faisant appel à des critères touchant plus spécifiquement le développement de la personne.
Je crois qu’en agissant de la sorte, nous arriverions à faire cheminer ces jeunes à leur rythme sans nuire pour autant au rythme d’apprentissage des élèves réguliers tout en favorisant un sain épanouissement personnel à l’ensemble des jeunes du Québec, pour autant, bien sûr, que les ressources humaines et matérielles soient dégagées par les autorités gouvernementales pour mener à terme un tel projet!
Henri Marineau
Quebec
Au sujet des élèves en difficultés d'apprentissage
Sortie de secours
Tribune libre
Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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5 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
20 novembre 2012M. Marineau,
"Il serait indécent que le prochain budget du Québec ferme les yeux sur les 400 000 personnes qui doivent avoir recours aux banques alimentaires pour se nourrir, une hausse de 17% pour cette année. Tout le monde le sait : il est impossible de joindre les deux bouts avec aussi peu que 589 $ par mois à l’aide sociale." (Françoise David)
Il n'est plus interdit à l'émetteur d'un billet, ici, de revenir nourrir la discussion, même si ça enlève du temps pour la course au record de billets publiés.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
19 novembre 2012Ben voilà: sur Vigile comme pour tout autre média, une nouvelle en pousse une autre... et tant pis pour la poursuite d'une idée!
Demain, on n'en aura plus que pour le budget, à comparer avec les autres budgets et à éviter de combattre pour ne pas avoir à y succéder comme parti pourri.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
16 novembre 2012Magazine L'ACTUALITÉ 1er décembre 2012: CAP SUR L'ÉDUCATION (Isabelle Grégoire). Le Qatar mise sur l'éducation pour assurer son avenir postpétrole. Et les moyens déployés sont titanesques!
Après les matières premières, la matière grise: c'est le pari du Qatar. Richissime grâce à son pétrole et à son gaz naturel, le petit émirat du golfe Persique sait que cette bonne fortune ne durera pas éternellement. Il prépare donc son avenir posthydrocarbures en investissant dans ses cerveaux.
Chevelure voilée, abaya (longue robe noire) et talons hauts, la cheika Mozah bint Nasser al-Missned est l'instigatrice de ce sommet (réunion annuelle). Elle a fait de l'éducation son cheval de bataille. Elle-même diplômée en sociologie, elle est à l'origine de la loi qui a rendu l'éducation obligatoire et gratuite au Qatar, en 2001. C'est aussi à la cheika Mozah que le Qatar doit sa Cité de l'éducation, un quartier construit en périphérie de Doha, en plein désert. S'étalant sur 14 kms(2), la Cité comprend des écoles primaires et secondaires, un parc des sciences et technologies et l'Université Hamad ben Khalifa.
Seule université mixte du pays (60% d'étudiantes). Quelques 75 nationalités se côtoient ici. Contrairement aux résidants, les étudiants étrangers paient les droits de scolarité. mais leurs prêts et bourses peuvent être effacés s'ils restent travailler au Qatar une fois diplômés...
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
15 novembre 2012Encore le weekend dernier, Le Devoir titrait en Une: "Pourquoi l'école produit tant d'analphabètes"
36% des jeunes de 16 à 25 ans sont analphabètes (Niveau 3:lire et comprendre l'information)
Inégalités sociales vont trop souvent de paire avec inégalités scolaires.
Je me suis toujours senti seul, j'avais un surplus de poids. Quand mes parents se sont séparés, je n'ai pas accepté que mon père parte avec la gardienne.
La galère à la maison, des parents qui flirtent avec le crime organisé et un petit frère, semi-aveugle, en troubles d'apprentissage dont il doit souvent s'occuper. Mathieu a bien d'autres soucis que d'apprendre le français...
Voilà: un problème de PAUVRETÉ. Cette pauvreté dont nous aurons bientôt le record au Québec. Comment s'en sortir? Peut-être en marchant sur nos principes: pas les moyens de nos scrupules environnementaux! Faudra sans doute se rendre à l'évidence: d'abord sortir cette richesse du sous-sol pour sortir nos familles de la misère! Si nous enrichissons ainsi les prochaines générations, sauront-elles nettoyer l'environnement que notre exploitation du pétrole de schiste aura causé?
Archives de Vigile Répondre
15 novembre 2012Pas bête! Il faudrait mettre cela en place.