Simple bon sens

Tribune libre

SIMPLE BON SENS
Le rêve d’un pays passe par l’affirmation ferme de l’identité culturelle.
Voilà pourquoi je ne vois pas ce que feraient des groupes anglophones dans notre fête nationale.
Pourquoi encore faire les yeux doux aux autres.
Pourquoi ouvrir des portes qui doivent rester fermées?
Au nom de quel amour? Quelle ouverture?
L’amour de soi, notre amour n’est donc pas assez fort, assez solide, matérialisé?
S’affirmer n’est-il pas s’aimer, se faire confiance, se projeter déjà vers l’autre?
À lui, cet autre, en ce jour de célébration nationale, de s’ouvrir à ce que nous sommes dans la partie la plus pure et la plus vraie de notre âme de peuple.
À lui, à nous entendre, nous écouter, partager notre identité profonde.
Qu’à cela ne tienne
Il y en reste parmi nous des frileux et des peureux!
Des conciliants de tout acabit, prêts à plier l’échine au moindre prétexte, à la moindre demande.
Concilier dans notre état de fragilité linguistique, concilier tout court, serait abdiquer, se soumettre.
Se bander les yeux sur notre présent et notre devenir.
Se faire plus légers qu’une feuille au vent.
Ne pas voir plus loin que le bout de son nez.
Oui, à la présence des autres pour notre fête nationale.
Mais cette présence doit se manifester en français,
Et afficher les mêmes couleurs fondamentales que les nôtres.
Voilà pourquoi je ne vois pas ce que feraient des groupes anglophones dans notre fête nationale. Simple bon sens. Simple respect.
France Bonneau

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France Bonneau est professeure de français auprès des adultes-immigrant-e-s . (MICC)





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3 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    21 juin 2009

    Votre texte va à l’essentiel. Mais le bon sens, le respect, que vous appelez, ne sont pas entendus partout. En fait, et c’est bien malheureux, l’inconscience de beaucoup fédéralistes n’a d’égal que l’insouciance de bien des indépendantistes. Évidemment tout ne se résout pas dans ce seul spectre fédéraliste-indépendantiste. Mais beaucoup parmi les uns et les autres sont de vrais multiculturalistes, qui se croient les porteurs de la tolérance.
    Avant toute chose, avant que d’en appeler au bon sens, au respect, les multiculturalistes en appellent à la tolérance. La tolérance la plus grande. La tolérance la plus large. La plus universelle. La plus basic. La plus humaine. Sourds, Ils sont dans le plus de la vertu. Les canadiens sont tellement plus humains que les québécois. Les multiculturalistes sont tolérants… mais prennent les moyens d’être entendus.*
    Sans bon sens ni respect, pourtant, la « tolérance » devient hargneuse et se transforme en intolérance. Voyez ces jours-ci notre petit ayatolah du dimanche soir pourfendre des indépendantistes. Que défend-t-il ? La vertu, manifestement. Lepage est un vertueux. Qui est-ce que cela conforte ? Beaucoup de multiculturalistes canadiens, des canadian, des bloquistes, des péquistes, des adéquistes, des libéraux, avec des bloquistes et des péquistes, des européens aussi, qui pensent que le nationalisme québécois est rétrograde, et qui s’en méfient comme de la peste. Ils reprennent tous, ces multiculturalistes, la condescendance, parfois le mépris, de ce que nous étions et de ce que nous sommes devenus.
    Finalement, c’est vous, qui écrivez très ouvertement sur Vigile, qu’on suspectera d’intolérance. Ce qui est un non-sens. Mais, voyez-vous, le multiculturalisme n’en a pas de bons sens. Pas plus que le chef du Bloc, Duceppe , qui aime utiliser un répertoire petit et mesquin---très exactement de la même farine idéologique que la colombe Marchand, de l’époque Trudeau--- pour prendre ses distances très gauchistes, entre deux élections, à l’égard des « nous-nous » et des « cous bleus ».
    Sans bon sens, pourquoi leur faudrait-il être respectueux ? Ils sont déjà vertueux. Cela devrait suffire à les exempter d’être lâches.

    *La foule de 1995, des autobus remplis, venue nous dire son impératif amour …

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2009

    Nous ne devrions même pas avoir à insister là dessus.
    Les molusques à la tête de notre parti sont "parvenus" à se glisser en dessous de l'impopulaire clown Charest !
    Veulent voler la vedette à Laliberté ou quoi ?!
    Curzi qui veut qu'on le suive dans son Voyage To The Center Of The Earth. Six pieds, exactement. In english ! Maudits francophones racistes ! Si on pouvait faire un Québec anglophone on serait déjà indépendant !
    Que c'est pathétique.
    Laliberté en orbite grâce à une subvention de 1.5 million$ de Levesque mais Marois n'arrive pas à la cheville du pantin ridicule Charest !
    Pas de remerciement à Levesque de Laliberté dans son texte au Devoir. Pas un mot.
    Dans le fond, André Arthur a raison. On fait pitié en criss. Des osties de losers.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2009

    Je suis tout à fait d'accord avec votre article madame Bonneau. Moi aussi je dis NON à la "canadianisation" de la fête nationale de la nation québécoise. Cette nation a une langue et cette langue est le français. Il est donc des plus naturel que le 24 juin en soit le reflet.
    Pour tous les nostalgiques du bilinguisme..., ils pourront toujours se rabbatre sur le "canada day" du premier juillet. Mais j'aimerais dire à tous ces amants du bilinguime à la canadian que ce "canada day" est célébré seulement et uniquement en anglais dans les provinces anglaises.
    Bonne fête nationale du Québec!!!
    Jacques Lamothe