Si Québec s’écrase

C’est la guerre qu’ils pratiquent depuis longtemps sans que nous n’ayons voulu y croire !

RRQ - la résistance québécoise

Le destin du RRQ
J’ai 64 ans aujourd’hui même. Mon père avait suivi René Lévesque hors du parti libéral du Qc, à la grande honte de ses frères qui trouvaient débile de sortir de ce sérail. Il était bûcheron, lisait difficilement, mais nous lisait parfois des extraits d’un rare livre qu’il ait tenu en ses mains : « J’accuse les assassins de Coffin » (Jacques Hébert). Le père nous transmettait ainsi le sens de l’injustice : Le Pouvoir en collusion qui désigne un coupable et qui l’exécute.
Mais quarante ans plus tard, le parti de René Lévesque a changé. Sa chef n’a pu empêcher, pour une troisième fois, l’élection d’un sournois délégué d’Ottawa qui, sursoyant à son rêve de Prime Minister of Canada, achève la démolition du Québec distinct. Les 2 chefs rigolent même ensemble en s’échangeant leurs souliers aux émissions de variétés. Pendant ce temps le Réseau de Résistance du Québécois s’échine à stimuler le peuple souverain indolent à serrer les coudes face aux canadianisateurs qui menacent de venir célébrer, comme au Q400, la défaite des Plaines d’Abraham. Et ces patriotes font reculer l’occupant. Mais comme ils ont dû parler très fort, employer des gros mots, les Canadians ont pris peur et les ont traités de terroristes, terme que craint au summum le parti de René Lévesque. En collusion avec le pouvoir élu, la chef a désigné un coupable à exécuter…
La corruption installée, j’en conclus que de ce côté, l’espoir s’en est allé. C’est débile, mais comme mon père, je quitte ce sérail cul-de-sac. Regardons du côté des plus jeunes plus fous mais fort instruits de notre Histoire, qui sont de la graine de fondeurs de pays. Le groupe de Patrick Bourgeois a fait la preuve qu’il ne cèdera pas à la peur. Il sait même coller la peur au ventre des arrogants canadians. Et surtout, son enthousiasme est contagieux chez les jeunes. Sans doute pas chez les jeunes en troupeaux qui trouvent « winner » d’accueillir le monde en anglais, Mais même ceux-là reviendront à la raison quand ils verront monter en force les jeunes, déjà en associations universitaires ou syndicales, pour s’approcher avec confiance et détermination du RRQ qui étend désormais ses tentacules à la grandeur de notre territoire à libérer.
Si Québec s’écrase, pour qui donc travaille le Bloc à Ottawa francophobe ? Sans doute quand même pour nous, qui devrons nous boucher le nez encore une fois au vote afin d’empêcher toute majorité à ce gouvernement (quel qu’il soit) qui ne laissera pas de survivants au Québec… C’est la guerre qu’ils pratiquent depuis longtemps sans que nous n’ayons voulu y croire !

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

  • 163 135

Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    2 avril 2009

    Je respecte le travail des membres du Bloc, à Ottawa: ce sont nos éclaireurs, en territoire ennemi. Leur travail doit être assez frustrant merci, par moments!
    Mais je dois avouer que le PQ, depuis déjà plusieurs années, m'a déçu. Et de différentes façons.
    Pauline marois, d'ailleurs, semble beaucoup préoccupée par la possibilité d'être la première femme à être premier ministre... Pas que ce soit une mauvaise chose, en soi, sauf qu'elle préfère (depuis longtemps) jouer le jeu électoraliste, plutôt que de promouvoir la souveraineté... Que dis-je; plutôt que de déclarer ouvertement la nécessité de la souveraineté pour la nation québécoise, qui doit se faire à elle-même le cadeau bien mérité d'un pays! La séparation, ce n'est pas qu'une question de mode, ou de goût, c'est bien une question de survie, pour nous!
    Non, Pauline ne parle pas, ou peu, de souveraineté, car l'idée n'est pas en vogue, présentement...
    Écoutez, toute bonne chose a une fin; le PQ n'est plus le parti qu'il a déjà été. Mais ça ne veux pas dire que le rêve indépendantiste doit disparaître, de la même manière que la vocation du PQ!