Sam Hamad démissionne: «Je pars la tête haute»

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Ou il a fini par comprendre, ou il s'attend à des accusations imminentes





Élu depuis 2003, Sam Hamad a annoncé jeudi qu'il quittait la vie politique.

«Je pars la tête haute, je pars dignement», a soutenu le député libéral dans sa circonscription de Louis-Hébert, les larmes aux yeux. «Je ne regrette rien!»








Éjecté du Conseil des ministres il y a un an presque jour pour jour en raison de ses liens avec l'ex-ministre et collecteur de fonds Marc-Yvan Côté, l'homme de 58 ans assure que son départ n'a rien à voir avec les problèmes éthiques de son gouvernement.



Jeudi matin, le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francœur, a jeté un pavé dans la mare en affirmant qu'une enquête criminelle concernant deux élus libéraux était bloquée depuis 2012.











Ému, Sam Hamad a annoncé son départ de la politique provinciale lors d'un point de presse.




Photo DIDIER DEBUSSCHERE Journal de Québec


Ému, Sam Hamad a annoncé son départ de la politique provinciale lors d'un point de presse.





Sam Hamad a martelé que cette histoire n'a «aucun rapport» avec sa démission.

«Je rentre à la maison»

Après 14 ans de vie politique, il estime avoir fait le tour du jardin. Il dit avoir pris cette décision il y a déjà plusieurs mois. «C'est une décision mûrement réfléchie, a-t-il insisté. Je rentre à la maison.»  

Ingénieur de formation, il retourne dans le secteur privé, dans un emploi qui n'a rien à voir avec le génie-conseil, a-t-il tenu à signaler. «Ce n'est pas encore finalisé.»

M. Hamad a rappelé ses débuts modestes d'immigrant syrien arrivé au Québec en 1980 «avec deux valises».

L'ancien ministre tapait du pied pour un retour au Conseil des ministres depuis plusieurs mois, sans succès. Humainement, cette situation devenait de plus en plus difficile, selon nos informations.

Une rencontre en tête-à-tête avec son chef Philippe Couillard avait eu lieu en janvier, au terme de laquelle M. Hamad n'avait pas été rassuré sur les intentions du premier ministre de le ramener au Saint des Saints.

C'est un secret de polichinelle que M. Hamad n'a pas non plus digéré le sondage interne commandé par son propre parti, début janvier, sur son degré d'éthique.

En avril 2016, devant la pression populaire, Sam Hamad renonçait à sa limousine et retournait sur les banquettes arrière comme simple député. Il était alors visé par des allégations de trafic d'influence pour une aide à Premier Tech, une entreprise liée à l'ex-ministre libéral et collecteur de fonds Marc-Yvan Côté.
 




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