Sa fille a été recrutée par des pimps au début du Grand Prix

E2b379cdaa2144c9a796d8f6a629ca86

Gare aux médias sociaux : ils permettent de transformer des adolescentes naïves en prostituées



Une mère dont la fille de 15 ans a été recrutée par des proxénètes dès le premier jour des festivités du Grand Prix de Formule 1 en 2015 appelle les parents à faire preuve de vigilance.




« Cette journée-là, quand j’ai appris qu’elle avait fugué, j’étais inquiète. Puis à un moment, j’ai eu un flash : c’était le début du Grand Prix ! Là, j’ai flippé complètement », lance la mère, qui a demandé à ce qu’on taise son nom afin de protéger sa fille.




L’ado a fugué de l’école vers 11 h le 4 juin 2015, le jour de l’ouverture du Grand Prix. Le Journal rapportait lundi que plusieurs proxénètes profitent de cet événement touristique, l’un des plus importants de l’année à Montréal, pour faire du recrutement.




Dès qu’elle a été avisée de la disparition de son enfant, la mère a contacté les policiers. Elle s’est ensuite tournée vers les réseaux sociaux et a publié des photos de sa fille ainsi qu’un appel à l’aide afin qu’on la localise. Son message avait été partagé abondamment sur Facebook et Twitter.




« Rapidement, j’ai eu des informations. Certains disaient l’avoir aperçue au centre-ville », raconte-t-elle.




Drapeaux rouges




Après une soirée d’angoisse, elle a reçu un appel en pleine nuit. Un passant venait de trouver sa fille, mal en point, à Mont­réal-Nord. C’est la forte médiatisation de l’avis de disparition qui a sauvé sa fille, croit-elle.




Selon elle, les personnes qui s’étaient emparées de sa jeune auraient en effet senti la soupe chaude et l’auraient laissée inconsciente dans un parc.




Avant la disparition, la mère s’inquiétait de l’attitude changeante de son enfant. Elle avait noté de nombreux drapeaux rouges.




En scrutant sa page Facebook, elle a constaté que sa fille, qu’elle décrit comme « une cible parfaite » en raison de sa grande beauté, recevait d’innombrables demandes d’amitié d’hommes plus âgés.




Elle était aussi conviée à différents partys de luxe dans des lofts.




« Je m’étais aperçue de ces changements. Mais je ne savais pas comment réagir. Si j’étais plus sévère, elle fuguait », se rappelle la femme.




« Je l’aurais perdue »




Elle recommande ainsi aux parents d’adolescentes de rester à l’affût. Et surtout, de conserver un bon lien avec leur enfant.




« Ne banalisez pas les signes. Si vous voyez quelque chose de louche, réagissez », avise la mère, insistant sur le fait que si du recrutement se fait dans le cadre du Grand Prix, ce n’est pas unique à cet événement.




En effet, si cela n’avait été de sa vigilance, leur calvaire n’aurait pas été d’aussi courte durée.




« Sans mon pif de maman, je suis persuadée qu’elle aurait été amenée ailleurs. Je l’aurais perdue cette nuit-là », explique la femme, ajoutant que sa fille a été recrutée par une collègue de classe.




Aujourd’hui, elle assure que son enfant va mieux, même si cet événement reste traumatisant autant pour elle que pour la jeune fille.


Peut-être aimerez-vous aussi...