Restons polis tout de même!

Le visage haineux des « Anglais »



Napoléon Bonaparte a déjà déclaré qu'en politique, une absurdité n'est pas un obstacle. Monsieur Maxime Bernier, député conservateur de Beauce de son état et ex-ministre « démissionné « vient d'en franchir un nouveau dans son parcours déjà peu reluisant. Il s'amuse à parcourir le Canada en discourant sur les grandes valeurs conservatrices à la sauce Harper et en y ajoutant une forte pincée de Québec « bashing «. Selon ses dires, les Lesage, Johnson père et fils, Bourassa, Lévesque, Bouchard, Landry, Parizeau et même Charest sont de vulgaires quêteux professionnels jamais rassasiés, et comme représentants du Québec, ils sont une honte aux yeux du reste du Canada où les Québécois sont perçus comme des enfants gâtés. Ces comportements seraient génétiques. Ouf... rien de moins!
Et comme le tableau n'était pas assez complet, la « so-so-solidarité « conservatrice en beurre un peu plus épais : messieurs Jean-Pierre Blackburn et Jacques Gourde donnent raison à leur collègue. Ce qui fait que 30 % du caucus conservateur au Québec, à tout le moins, vilipende le Québec.

Après la saga d'Hydro-Québec au Nouveau-Brunswick et la présente proposition diminuant le poids du Québec au Parlement à Ottawa, il semble être encore de bon ton de casser du sucre sur le dos du Québec. C'est une façon de faire qui est très populaire dans le reste du Canada. Avec une telle approche, le Parti conservateur ne doit pas se surprendre d'une manchette du journal Le Devoir, il y a quelques mois, de la probabilité de perdre un minimum de six sièges au Québec advenant une élection fédérale.
Le Québec « bashing « n'est pas nouveau. Sans remonter à la Conquête de 1760 ou à la Rébellion des Patriotes de 1837, force est de reconnaître que depuis au moins un siècle, le dénigrement systématique du Québec a toujours été présent. Le Québec, au fil de temps, a été raciste, antisémite, fasciste, intolérant et même séparatiste; son gouvernement a été comparé au régime des talibans et quelques fois, certains de ses premiers ministres ont été qualifiés de criminels.
Ces attaques proviennent la plupart du temps de journalistes à la recherche d'une notoriété à l'ouest de la rivière des Outaouais : que l'on pense au Jan Wong dans le Globe and Mail, à Barbara Kay dans le National Post, à Peter Stockland dans le Toronto Sun, à l'ineffable Diane Francis dans le Financial Post et à l'inimitable Mordecai Richler dans le New Yorker pour ne citer que les plus connus, sans oublier, plus près de nous, Josh Freed dans The Gazette. Tous ces joyeux lurons se sont amusés à développer un sentiment anti- Québec. À ces dignes représentants du Upper Canada, nous pouvons ajouter une flopée de Canadiens français de service qui ne se sont pas gênés pour en rajouter. Nous passerons sous silence leurs noms pour ne pas indisposer leur progéniture. Mais il semble que les Maxime Bernier, Jena-Pierre Blackburn et Jacques Gourde de ce monde veuillent perpétuer cette race. L'Histoire continue, rien de nouveau sous le soleil même si l'Eyjafjallajökull se fait menaçant.
À l'instar de Napoléon, nous pourrions qualifier le discours politique de monsieur Bernier du terme suivant : ânerie, baliverne, balourdise, bêtise, calembredaine, connerie, crétinerie, fadaise, folie, idiotie, ignorance, imbécillité, ineptie, inintelligence, loufoquerie, maladresse, sornette, stupidité. Choisissez celui que vous voulez.
Moi, je retiens LOUFOQUERIE, c'est n'importe quoi pour se rendre intéressant.
Bernard Fournelle
Granby


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