Réponse aux espoirs de Mme Ferretti

Tribune libre

Mme Ferretti.
Vous écrivez, en regard de l’actuelle campagne électorale : “Comme d’habitude, exception faite des très rares périodes de désirs de révolution, la pensée y est absente. La pensée qui fait advenir l’Histoire, celle qui dirige l’action dans le but de bouleverser profondément les assises de la société.”
Comme vous y allez !
Comment qualifiez-vous l’attitude des médias et des chefs de partis de barrer la route au chef d’Option Nationale dont l’attitude, le discours et les politiques ont tout le contenu de ce que nous attendons d’un indépendantiste qui ne ménage ni la chèvre ni le chou et dont l’attitude est digne de ce que nous avons connu de mieux à l’époque des grands changements qui amenèrent à l’éclosion et aux victoires du Parti Québécois. ?

Vous ajoutez : “[… Et ceux qui sont ici à blâmer, au contraire de ceux qui défendent les intérêts des plus forts, sont les porte-étendards minoritaires du discours de libération : les QS et ON…]
[…Je n’hésite pas à dire que dans le contexte actuel de la lutte indépendantiste, ces deux partis en sont les tristes adversaires, situation d’autant plus déplorable que leur ralliement au Parti québécois assurerait la nécessaire radicalisation de celui-ci…]”
Si tant est que la seule utopie que peut maintenant se permettre la nation québécoise soit l’élection d’un gouvernement péquiste majoritaire, c’est bien le Parti Québécois qui en porte l’odieux. Alors que QS et ON se sont dits d’accord dès le début de la campagne électorale pour unir leurs forces avec celles du PQ pour faire face aux Libéraux et à la CAQ, on leur a fermé la porte en plus de pousser la prétention jusqu’à être les seuls en mesure de prendre le pouvoir. Cette prise de position rigide et prétentieuse les a même amenés à présenter des adversaires à M. Aussant et à Mme David dans leur compté respectif alors que ces derniers avaient eu la décence et s’en abstenir, laissant ainsi le maximum de chances à chacun de leur parti de voir leur chef siéger à l’assemblé national. Au consensus, Mme Marois a préféré la confrontation.
Je ne vois pas en quoi nous devrions les considérer comme blâmables, sinon qu’il faut bien que le PQ trouve des coupables, mais je vous accorde qu’effectivement, s’ils avaient été aux côtés de Mme Marois pendant la campagne électorale, les choses se seraient passées différemment. Essayez juste d’imaginer ce qu’un Martin Aussant aurait répondu à un Legault, un Charest ou à une Marois. Si quelqu’un est à blâmer, c’est bien Mme Marois, qui ne pourra que s’en prendre à elle-même pour son manque de vision et son entêtement à vouloir être « la chef » envers et malgré tout.
S’il est un parti qui n’a pas su faire front commun, c’est bien le Parti Québécois qui aura montré que ses intérêts particuliers l’auront emporté sur le bien commun.
Ne pouvant avoir que du respect pour votre inébranlable foi en l’avenir de la Nation Québécoise et en la venue de son indépendance, je n’hésite pas à affirmer, comme vous le faites :
” […que dans le contexte actuel de la lutte indépendantiste, ces deux partis en sont les tristes adversaires (de ceux qui défendent les intérêts des plus forts), situation d’autant plus déplorable que leur ralliement au Parti québécois assurerait la nécessaire radicalisation de celui-ci...] ”
Nous sommes bien d’accord.
Claude G. Thompson


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2012

    Jean-François Lisée a très bien répondu à cela en référence au courriel de Amir Khadir relativement au refus de QS de faire un pacte.
    D'autre part, dans Gouin, c'est Mme David qui est allée se planter contre un joueur important du PQ, Nicolas Girard.
    Ci-dessous tité du blogue de Lisée..
    "Ceux qui suivent ce blogue de près savent que je suis le premier peiné que le PQ et QS n’aient pu, en décembre et janvier avant que la machine électorale soit en marche, conclure des alliances tactiques dans plusieurs comtés. Avec plusieurs députés péquistes favorables (il y en avait des défavorables) j’ai tenté d’ouvrir cette fenêtre, en toute bonne foi et de toutes mes forces. Je ne puis dire si nous aurions réussi, mais nous devons à la vérité de dire que les discussions, préliminaires, ont cessé lorsque Amir a envoyé un courriel à plusieurs militants de ce rapprochement. Avec sa permission, je l’ai mis en ligne ici. En voici l’extrait-clé:

    Dans une conjoncture politique étroite, qui inspire très peu confiance, les gens pourraient penser que nos tentatives sont mues par un opportunisme de carrière. C’est très regrettable, mais ce risque existe et serait intolérable à plusieurs d’entre nous. Je suis personnellement très sensible à cette difficulté. En conclusion, la pente me paraît difficile à remonter.

    Dans son courriel, Amir se dit peiné de constater que la base militante de QS refusait d’envisager des alliances tactiques avec le PQ, malgré la bonne volonté affichée par lui-même, Françoise et, dois-je ajouter, François Saillant. Je ne leur en veut pas. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. Moi aussi.

    Mais cette impossibilité nous conduit au dilemme de la division du vote et aux hourras qu’elle provoque chez nos adversaires. Espérons que nous serons tous plus sages la prochaine fois. Espérons que la prochaine fois l’élection se fera dans un Québec souverain. Espérons que la prochaine fois nous aurons combiné nos forces, plutôt que de les diviser."

    http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/les-risques-de-la-division-du-vote-souverainiste-suite/16448/#more-16448

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2012

    Andrée Ferretti a raison de dire que la pensée est absente de la présente campagne électorale pour la simple et bonne raison que la véritable parole indépendantiste est absente à part celle de Jean-Martin Aussant boycotté la plupart du temps par les médias traditionnels de masse.
    Ferretti est une féministe enragée devenue une fafan inconditionnelle de Pauline Marois alors qu'elle a passé une partie de sa vie à dénoncer le Parti Québécois. Allez chercher l'explication!
    Quand la partisannerie bébête nous attrape, y a rien à faire.
    Pierre Cloutier ll.m
    avocat à la retraite

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    30 août 2012

    Vous dites :
    "S’il est un parti qui n’a pas su faire front commun, c’est bien le Parti Québécois qui aura montré que ses intérêts particuliers l’auront emporté sur le bien commun."
    Faux.
    J'ai fais la démonstration que cette affirmation, venant de QS, est de l'enfumage. Ici :
    http://www.vigile.net/L-enfumage-de-Quebec-solidaire
    Et, ici :
    http://www.vigile.net/Vote-strategique-ou-idiot-utile
    Dites moi ou je me trompe.
    JCPomerleau