Le député de Verchères m’interpelle personnellement

Réponse à STÉPHANE BERGERON

Twitter et Facebook sont des couteaux à deux tranchants : Attention !

Tribune libre


J’aurais aimé vous répondre en privé, mais vous préférez une réponse publique, alors la voilà.




Messages que j'ai reçu de Stéphane Bergeron - Député de Verchères


Tout d’abord il ne faut pas mélanger les choses, Twitter a des règles, en ce sens que le premier nom – ou «pseudo» - écrit au début d’une réponse, confirme que celle-ci s’adresse à lui. D’autres noms peuvent être inclus dans la réponse s’ils ont participé à la discussion. Les habitués de Twitter savent cela. Donc, la conversation que vous mentionnez interpellait trois personnes. Et mes remarques ne s’adressaient pas toutes à vous nécessairement, je tiens à la préciser. Mais vous revenez encore à la charge, une seconde fois, et vous m’interpelez directement pour que je vous explique mon intervention, et le pourquoi du lien avec Mme Marois. Je sens une susceptibilité dans vos propos, ce qui me questionne d’avantage : vous pensez que je sais des choses qu’il ne faut pas révéler ? Vous avez peut-être raison…




Allons directement à votre première question


Vous me posez à deux jours d’intervalle la même question. Pour le bénéfice des lecteurs, pour ceux qui l’ignoraient, je spécifie que je suis « iiibooo » sur Twitter. Donc, votre question a deux volets, je réponds d’abord au premier : « Pourriez-vous m'expliquer le rapport entre mon analyse sur la vague qui a porté le NPD… » (Voir la partie ombragée en jaune sur la sauvegarde graphique du message envoyé).




Messages que j'ai reçu de Stéphane Bergeron - Député de Verchères


J’ai bien lu votre analyse sur votre blogue, et que vous soyez député ou non, quand on se permet de donner un avis personnel sur un sujet, il faut savoir accepter la critique. Même si Mme Marois semble vous enseignez le contraire...


Tout d’abord, quand vous dites « mon analyse » cela suppose que vous écrivez vos textes vous-même. Alors pourquoi parler à la 3è personne, et non au « JE » sur votre blogue, comme si une tiers personne parlerait de vous ? Plusieurs des députés péquistes le font sur Twitter, et cela ne fait pas sérieux… Ça nous rappelle les échanges burlesques de la Petite Vie..!





[Extrait de votre blogue]


QUÉBEC, le 24 novembre 2011 – Le député de Verchères, monsieur Stéphane Bergeron, a réagi aux sondages publiés ces derniers jours dans les médias et selon lesquels la Coalition avenir Québec pourrait profiter de la même vague de «changement» qui a porté le NPD lors des dernières élections fédérales. […]



[Fin de l’extrait]





Deuxièmement, à qui s’adresse vos opinions publiées sur votre blogue : à l’élite québecoise, ou au peuple, votre électorat de Verchères ? Vous devriez savoir que pour séduire le peuple, il faut parler comme le peuple. René Lévesque et Pierre Bourgeault avaient compris cela. À vous lire, avec vos termes pointus de « cravateux » carriéristes universitaires, vous devez avoir un lectorat très limité. Il faut ÊTRE avant de PARAÎTRE, être près du peuple, est quelque chose que les péquistes d’aujourd’hui semblent avoir oublié. Pour reprendre vos termes, oui il y a une différence entre un politicien et un homme d’état, le dernier sait parler au peuple, ce que vous et votre chef semblent avoir oublié.






[Extrait de votre blogue]


« […] il faut reconnaître qu'au-delà du clinquant accrocheur découlant du […] Nous avons déjà goûté aux changements passagers, superficiels et factices […] leur sérénade peut s'avérer fatale […] leurs commettants devraient […] le pouvoir factice d'un roitelet de province […] » etc.



[Fin de l’extrait]





Troisième, le fond de vos billets, l’analyse de votre vision, ne rejoint pas la majorité. Plus on est en contrariété avec la masse, plus on creuse le fossé ! En politique, oui il faut défendre ses idées, mais il est impératif de rejoindre l’opinion populaire, le gens ont besoin de se reconnaître en vous, et en Mme Marois, ce qui n’est pas le cas actuellement.


La vague qui a porté le NPD et les candidats fantômes du défunt Jack, est belle et bien une vague de changement, que vous soyez d’accord ou non. J’ai personnellement voté pour le BLOC, pour Michel Guimond dans Charlevoix. Mais je peux vous dire que j’ai discuté avec beaucoup de gens, de simple gens sur la rue, et beaucoup parlait déjà de changement nécessaire avant le 2 mai. Et les médias et sondages dirigés y sont aussi pour beaucoup [Voir ici]. Vous devriez parler de Sirois plus que de Legault. Vous devriez dire qui est Charles Sirois, et dire aux gens qui sera le vrai décideur de Legault ! ET surtout dire que Legault et Charest sont du pareil au même, ils ont les mêmes dirigeants en « haut »..! Le PQ a-t-il peur de parler des ramifications financières du PLQ et de la CAQ ? [Voir ici].


Et pour revenir à votre message sur Twitter, le deuxième volet, le rapport avec Mme Marois… Vous avez reçu, comme tous les députés du Parti Québecois, « cette lettre » que j’ai personnellement envoyée à tous. Donc vous connaissez ma position quant à Madame Marois. Je n’ai rien contre elle, elle possède de grandes qualités, mais les souliers de René Lévesque, et de certains de ses successeurs, sont grands à chausser. Quand je dis qu’il faut faire preuve de lucidité, et ôter ses œillères, je rejoins l’opinion de la grande majorité. Mme Marois veut être la première femme Premier Ministre du Québec, et tous le savent. Remarquez qu’à Tout le Monde en Parle, Guy A Lepage lui a demandé si elle serait prête à partager la chefferie avec Gilles Duceppe. Sa réponse brève et spontanée m’a surpris : « Je ne suis pas rendue là » dit-elle ! Donc, son acharnement conduit, lentement mais sûrement, le Parti au précipice. Voilà pourquoi je parle d’être lucide..!




Et quatrièmement, pour ce qui est de votre commentaire suivant (partie ombragée en jaune) :


Messages que j'ai reçu de Stéphane Bergeron - Député de Verchères


Quand vous dites que j’ai une réaction « foncièrement désobligeante », vous savez que ce message ne s’adressait pas à vous, mais à un « justicier » du web que je ne nommerai pas, il aimerait trop ça, le pauvre. Ce « pseudo souverain » se permettait de répondre pour vous, je l’ai simplement remis à sa place.


J’espère que vous êtes conscient que mes interventions visent le caucus péquiste en général. Je ne demanderais pas mieux que le PQ reprenne la tête des sondages et de l’opinion publique. Mais c’est vous, les députés du caucus qui ont cette avenue entre vos mains…





Sans rancune !






Michel Dion

http://twitter.com/iiibooo


Article original ici


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    1 décembre 2011

    Cher monsieur,

    D'abord, je précise une nouvelle fois que je ne souhaitais pas nécessairement une réponse publique. C'est l'interprétation que vous avez faite de mes propos. Je tiens cependant à vous indiquer que je m'accommode fort bien de votre «réponse» publique. Je veux d'ailleurs vous remercier de vous être donné la peine de me répondre. J'apprécie les échanges d'idées et, loin de les fuir, je les encourage et les recherche. Ce que vous avez, semble-t-il, interprété comme une certaine manifestation de susceptibilité, devrait davantage être vu comme une invitation au débat.

    J'apprécie également vos précisions à l'effet que vos réactions ne s'adressaient pas nécessairement à moi. J'en prends acte, bien que je ne parvienne toujours pas à discerner ce qui, dans vos réponses, s'adressait à moi et ce qui s'adressait à ce troisième mystérieux interlocuteur.

    Je vous rassure; je vis très bien avec la critique; si tel n'était pas le cas, je ne ferais pas ce métier là! Encore faut-il connaître la nature de la critique et/ou ce qu'on vous reproche. Or, vos interventions lapidaires sur Twitter ne me permettaient absolument pas de comprendre ce à quoi vous vouliez en venir. C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis très heureux que vous ayez décidé d'exposer vos idées de façon plus exhaustive.

    Quant à mon analyse sur mon «blogue», je précise tout de suite qu'il ne s'agit pas, à proprement parler, d'un «blogue», mais bien davantage d'un site web assez classique sur lequel apparaissent périodiquement mes communiqués de presse. Or, le communiqué de presse faisant état de mon analyse, quant au fait que la vague de changement qui avait porté le NPD peut difficilement être transposée à la situation de la CAQ, avait été rédigé selon les standards usuels en la matière, laissant à un narrateur extérieur le soin d'exposer les tenants et aboutissants du message à livrer et introduisant, ci et là, des citations s'y rapportant. Rassurez-vous; contrairement à Sa Majesté, je n'ai pas l'habitude de parler de moi-même à la troisième personne du singulier!

    Selon vous, j'utiliserais un langage trop ampoulé pour que le peuple s'y reconnaisse. Je ne «rejoindrais» (sic) pas la majorité. Pourtant, il semble bien que je vous aie «rejoint» (sic)! Serait-ce que vous feriez également partie de cette minorité de lettrés éloignés du peuple? J'en conclus qu'il s'agit, de votre part, d'un jugement de valeur, d'une opinion, qui en vaut certes un(e) autre, mais qui demeure vôtre. Je vous remercie sincèrement de m'en avoir fait part. Je respecte cette opinion, même si elle me semble loin de la réalité. La «patente à gosse», ça vous dit quelque chose? Peut-être ne l'aviez-vous pas remarqué, mais l'expression était de moi. Je puis vous dire que le «peuple», partout sur le territoire du Québec, a très bien compris ce à quoi je faisais référence!

    Je suis parfaitement d'accord avec vous au sujet de l'importance de Charles Sirois dans la «coalition Legault-Sirois». C'est d'ailleurs ce qui fait en sorte que le produit, en terme idéologique, demeure encore une sorte de magma imprécis et indigeste. Votre position au sujet de madame Marois vous appartient également. Je me garderai donc de la commenter. Ce que je sais, cependant, c'est qu'il nous faut, souverainistes et progressistes, nous montrer tout aussi prompts à dénoncer et à pourfendre nos véritables adversaires que nous nous délectons à le faire pour les nôtres... «Diviser pour régner», voilà l'adage que mettaient en pratique les Britanniques et qui leur aura permis de maintenir, pendant des siècles, un empire sur lequel, disait-on, le soleil ne se couchait jamais. Voilà ce à quoi il nous faut méditer en ce demandant si, justement, nous ne jouons pas le jeu de nos véritables adversaires, et ce, au détriment de notre projet de souveraineté et des intérêts du Québec tout entier.

    Bien à vous,

    Stéphane Bergeron