Réflexions sur un certain néo-féminisme agressif

Être égalitaire, pour; néo-féministe, contre

379137a265bbd618b295bdf272d8fed5

Tribune libre

Il existe une différence de taille entre les égalitaires, ceux qui préconisent l'égalité homme-femme, et les néo-féministes vindicatives: les égalitaires désirent que les femmes soient traitées sur le même pied que l'homme et aient les mêmes chances que lui de réussir. Les néo-féministes agressives, quant à elles, veulent tout simplement prendre la place de l'homme pour exercer sur lui leur domination.


C'est une attitude vengeresse, assoiffée de pouvoir et de contrôle. C'est l'apologie de la misandrie.



J'emploie le terme égalitaire à défaut d'égalitariste, car je crois qu'on utilise ce dernier pour revendiquer la présence des femmes à 50% dans tous les domaines, par exemple les arts ou certains corps de métiers, une revendication qui contredit l'idée combien préférable d'accorder un poste selon les meilleures qualifications. Autrement, cela devient de la discrimination négative envers ceux qui le méritent véritablement.


Contrairement aux égalitaires (hommes et femmes), les néo-féministes ne diront pas: "Nous souhaitons que les femmes et les hommes puissent bien s'entendre ensemble". Non, cela ne leur suffit manifestement pas. Plus maintenant.



Elles s'écrient: "Nous allons faire payer les hommes pour les avantages qu'ils ont pu connaître".


Elles ajoutent: "Nous voulons à notre tour exercer sur eux le pouvoir qu'ils ont exercé sur nous".


Elle en remettent: "Nous voulons soumettre tous les hommes et sentir triomphalement qu'ils sont à nos pieds".


Et de fulminer avec un peu de mousse blanche aux commissures des lèvres: "Avant, c'était eux qui menaient. Désormais, ce sera nous".


La psychologie des profondeurs décrierait cette pathologie névrotique comme "l'envie de faire pipi debout". Autrement dit, chercher à s'approprier tout ce que l'autre possède mais qui est hors de leur portée.



Chez plusieurs espèces animales, et cela inclut nos proches parents les singes et les primates, existe une rivalité, une lutte constante pour établir une hiérarchie de dominance.


C'est ainsi que le plus haut placé obtient tous les avantages convoités par son espèce, le premier choix dans tout.


Les néo-féministes malavisées ont repris cette lutte intestine à leur compte.



Tout ce que l'homme possède comme avantages doit devenir leur.


Elles veulent le déchoir de ce qu'il s'est mérité par ses efforts et s'en prévaloir à sa place.



On veut usurper le trône surélevé. On veut être calife à la place du calife, à l'exemple du grand vizir Iznogoud de Goscinny, qui ne décolérait jamais.


On les entend penser tout haut: "Pas question de se contenter de se hausser au même niveau que l'homme, on veut que l'homme descende plus bas que nous, qu'il soit abaissé". Elles veulent être obéies.



Et elles ne font pas de quartier. C'est une lutte sanglante à finir. Celui qui est devenu l'ennemi numéro 1 de la société, l'homme à abattre, c'est nous tous les pauvres hommes. C'est devenu une guerre ouverte, où l'on ne fait pas de prisonniers. Et on tire à vue.


La preuve, lorsque l'une d'entre elles fait une déclaration intempestive, c'est toujours formulé de façon à ce que tous les hommes se sentent visés et attaqués, du simple fait qu'ils soient nés hommes. Vérifiez cette assertion auprès des principaux intéressés, c'est-à-dire 50% de la population, pour en avoir la consternante confirmation.



Le néo-féminisme gonflé à bloc semble s'être outillé du syndrome SPM comme d'un état permanent et savamment entretenu justifiant tous les débordements imaginables.


Les 2 plus grands défauts à reprocher dans la pratique accusatrice propre au néo-féminisme sont:


1- tout grossir exagérément. Le moindre écart de conduite, le geste déplacé le plus banal, un regard un peu trop appuyé à leur goût devient du harcèlement abominable, un crime impardonnable, passible de la peine capitale et du salissage public. Le geste le plus bénin se voit instantanément asssocié aux véritables inconduites dignes d'être punies. À les en croire, toutes les oeillades sont assassines.


2- généraliser à outrance. On n'a jamais l'impression qu'elles parlent de certains hommes seulement, d'une infime minorité d'entre eux. Le message reçu sonne toujours comme: "Tous les hommes sont des salauds, des goujats, des malotrus".


Si on en est rendu au point où les néo-féministes envenimées n'acceptent même plus une petite tape affectueuse sur le postérieur, peut-être que ce petit geste pourrait alors devenir l'ultime recours pour leur faire entendre raison. Une petite fessée modérée et symbolique reste efficace et justifiable jusqu'à un certain âge..., si on se réfère à certaines pratiques où les deux partenaires en dérivent un plaisir tout en nuances de gris...



C'est Sacha Guitry, le dramaturge réputé pour ses mots d'esprit si bien tournés, qui confiait: " les femmes, je suis contre... tout contre".


Quoi qu'il en soit, que cela nous console de faire partie du groupe égalitaire, ce terme si bien choisi puisqu'il inclut autant les hommes que les femmes. N'est-ce pas là au fond la meilleure façon de poursuivre la route main dans la main, en marchant côte à côte, dans l'appréciation mutuelle de ce que l'un peut apporter à l'autre?



Featured 08e89f9ca3ccd008612a57afbfe02420

Réjean Labrie887 articles

  • 1 540 745

Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé