Rectorat à l’Université Laval: Un régime d’après-mandat «indécent» pour l’ancienne garde

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À pleines mains dans l'assiette au beurre





«Indécent, scandaleux, honteux» : la CAQ ne manquait pas de qualificatifs pour exprimer son désaccord envers l’ancienne administration de l’Université Laval, qui conserve les généreux avantages de son régime d’après-mandat.


«Non seulement je ne trouve pas ça acceptable, je trouve ça proprement indécent, scandaleux, honteux. L’ex-recteur Brière, je ne sais pas comment il va faire pour se promener dans les rues de Québec, avec une telle situation», a dénoncé mercredi en point le député caquiste Éric Caire.


Le conseil d’administration de l’Université Laval annonçait mardi qu’il revoyait à la baisse les conditions de rémunération d’après-mandat de sa nouvelle rectrice, Sophie D’Amours. Or, l’ancien recteur Denis Brière et son équipe précédente conservent leurs avantages, soit 100% à 75% de leur salaire de haut dirigeant pendant six ans, s’ils demeurent à l’emploi de l’institution.


«Six ans à son plein salaire de recteur, ça n'a aucun sens, c'est indécent, c'est honteux, c'est scandaleux. En plus, ça discrédite le discours des universités qui disent : Écoutez, on manque d'argent, on manque de ressources. Dans la population, ça ne passe pas», s’est insurgé M. Caire.


La CAQ interpelle la ministre responsable de l’Enseignement supérieure, Hélène David, exhortant qu’il y ait un encadrement pour les conditions de travail des dirigeants d'universités. «Parce que ce n'est pas le premier parachute doré qu'on voit», résume-t-il.


1,4 M$ retirés


Questionnée à la sortie de la période de questions, la ministre David a rappelé que les conditions d’après-mandat de l’ancienne garde n’avaient jamais été acceptées par le gouvernement. Ce faisant, le ministre de l’époque, François Blais, avait décidé de ne pas verser la somme de 1,4 M$, ce qui correspondait à la somme équivalente à cette bonification controversée.


En honorant ce contrat, affirme la ministre David, l’Université Laval prive son fonds de fonctionnement d’une somme de 1,4 M$. «On espère qu’ils n’enlèveront pas ça dans des conditions ou dans des postes qui seraient dans la mission de base de l’université, c’est-à-dire l’enseignement et la recherche», a-t-elle ajouté.


Son attaché de presse, Thierry Bélair, a par après évoqué que la ministre David travaillait sur un projet de loi afin d’encadrer les conditions de rémunération des hauts dirigeants universitaires, qui devrait être déposé à l’automne.


Même salaire


La nouvelle rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, conserve le même salaire annuel que son prédécesseur, soit 331 000 $. Lorsqu’elle terminera son mandat, elle aurait droit à une année supplémentaire de pleine rémunération, sans plus. Mme David a salué l’esprit des nouvelles conditions. 




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