L’annonce de la création du comité stratégique sur la souveraineté par Pauline Marois a suscité en moi comme un arrière-goût de retour sur les bancs d’école où je devrais refaire mes classes pour me remettre au goût du jour.
En effet, les douze membres désignés, dont je ne remets nullement en question la bonne foi, auront pour mandat de revoir les 148 études portant sur la souveraineté et d’en mener éventuellement d’autres. Ils se pencheront de plus sur les stratégies choisies dans le cadre des référendums de 1980 et de 1995.
Je me demande sérieusement l’intérêt que pourrait éveiller en moi ce retour aux études compte tenu que j’aurais l’impression de reprendre des cours auxquels j’ai déjà assisté et qui, de surcroît, ont conduit à deux échecs.
J’ai plutôt l’impression de me placer dans une position de sur-place interminable où je suis cantonné dans un statut d’étudiant depuis plus de quarante ans…une période plutôt longue avant de pouvoir parvenir sur le marché du travail!
Pourtant, d’autres étudiants semblent avoir enfin acquis leur diplôme et être prêts à affronter les défis que leur réserve l’avenir du Québec…Ils étaient près de 400 le 25 février au congrès de fondation d’Option nationale.
Ces militants revendiquent le droit de s’exprimer ouvertement sur les avenues qu’ils proposent pour accéder à notre statut de pays, à partir d’une plate-forme qui met résolument la cap sur l’indépendance du Québec, à savoir :
- l’exercice par le gouvernement du Québec de son droit exclusif d’édicter les lois sur son territoire, d’y percevoir toutes les taxes, contributions et impôts et de signer tous les traités internationaux,
- la création d’une constituante pour rédiger une constitution du Québec contenant, entre autres, une déclaration d’indépendance et l’adoption de cette constitution par référendum.
À cela, s’ajoutent d’autres propositions adoptées en matière d’économie, d’éducation, de santé, d’identité et de démocratie.
Et ce parti possède de plus l’avantage d’avoir à sa tête un leader jeune et dynamique en la personne de Jean-Martin Aussant, un politicien d’avant-garde résolu à procéder à l’accession du Québec à son statut de nation, entouré d’une pléiade de sympathisants à la cause, de toutes générations confondues.
Après un tel constat, avons-nous encore besoin de retourner aux études?
Henri Marineau
Québec
À propos du comité stratégique sur la souveraineté
Ras-le-bol des études
Avons-nous encore besoin de retourner aux études?
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
29 février 2012Les études sont peut-être encore nécessaires, ne serait-ce que parce que certains Québécois brandissent encore et toujours le spectre des «coûts» de la souveraineté. Il y en avait encore un, plus tôt cette semaine, sur Vigile même, qui brandissait ces «coûts», ceci en évoquant un Québec soi-disant trop faible (!) et soi-disant trop péréquationnisé (!) pour les assumer. Le bon vieux coup de la Brinks a la vie dure! Evidemment, ces fabricants d'épouvantails, qui ont probablement peur eux-mêmes de leurs créations, font bien attention de ne pas mentionner les avantages de l'indépendance. Et de l'extraordinaire dynamisme que se donnent les peuples qui la font. Dans ce contexte, des études qui dissiperaient un peu de la peur irraisonnée de certains ne sont pas inutiles.