Radicalisme mais encore?

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Deux poids, deux mesures

Entendu à la radio, une porte-parole de la mosquée de Saint-Jean-sur-Richelieu, une «femme convertie», dire que Martin Rouleau, qui fréquentait ladite mosquée, avait cessé d'y aller récemment parce qu'il trouvait les usagers «pas assez radicaux». Qu'est-ce que ça veut dire «pas assez radicaux»? On aimerait bien connaître les différents degrés de la radicalisation dont on discute à cette mosquée. Qu'est-ce qui est trop radical aux yeux de cette illuminée convertie et qu'est-ce qui est juste «radical correct»?
Peut-on raisonnablement penser que des personnes dans cette mosquée ont influencé Martin Rouleau dans sa radicalisation, même «juste un petit peu», qu'ils l'ont tout de même poussé à commettre des gestes ultimes au nom de sa religion, en lui confirmant qu'en tant que combattant d'Allah, il irait droit au paradis s'il mourait en commettant un attentat contre les forces du mal et qu'il y serait accueilli par soixante-douze vierges? Je pense que oui et ces personnes sont aussi sinon plus responsables que le jeune Martin Rouleau. Qu'attend-on pour les convoquer, les mettre en accusation et fermer une fois pour toutes ces endroits d'endoctrinement où l'on discute des moyens de faire la guerre aux «impurs» que nous sommes?
Deux jours plus tard, un autre fou d'Allah, Michael Zehaf-Bibeau, se lance à l'assaut du parlement canadien avec un fusil de chasse. Lui aussi s'était converti à l'islam. Lui aussi rêvait de tuer des «mécréants», de mourir en héros au cours de cet attentat suicide et d'être accueilli au ciel par soixante-douze vierges. Lui aussi a été influencé par des mollahs dangereux ayant pignon sur rue ici même, pas juste sur Internet.
Dans les deux cas, la police a dit être au courant des menées de ces deux combattants islamistes mais elle a préféré laisser faire pour ne pas être accusée de racisme, de xénophobie et d'islamophobie.
Dans les deux cas, le pouvoir politique a préféré laisser faire, avec les résultats que l'on voit aujourd'hui. Son multiculturalisme et ses accommodements dits raisonnables constituent les fondements de sa politique d'intégration. Les partisans de la laïcité et de la charte des valeurs québécoises, «une sinistre machination» aux dires de la journaliste de La Presse Lysiane Gagnon, ont été ridiculisés et traînés dans la boue, accusés de «surévaluer grossièrement le phénomène de l'intégrisme à Montréal», d'être ethnocentristes, réactionnaires, racistes et lepénistes.
Dans les deux cas, des journalistes ont parlé de «loups solitaires». Foutaise! Un loup solitaire n'aspire pas au suicide, il mord et fuit. Ce n'est pas le cas ici. Aucune fuite possible, sinon au paradis islamique. Faut vraiment être aveugles pour ne pas voir dans ces deux attentats une même volonté de porter la guerre de l'islam aux quatre coins de la planète.
En octobre 1970, le gouvernement fédéral ne s'est pas embarrassé de beaux principes démocratiques, il a décrété la loi des mesures de guerre et arrêté près de 500 personnes innocentes, dont le seul «délit» était de nourrir des idées indépendantistes. Des professeurs, des journalistes, des chanteurs et chanteuses, des poètes et écrivains, des travailleurs, des syndicalistes, des étudiants, du monde ordinaire et du monde connu, tous fichés par les services de police. On les a gardés en prison quelques jours, quelques semaines, quelques mois, sans leur faire de procès, sans les avoir trouvés coupables de quelque délit. On les soupçonnait de terrorisme. Il n'y eut jamais d'excuses, jamais de réparations.
Le 4 septembre 2012, Richard Henry Bain a voulu assassiner la première ministre du Québec, Pauline Marois. Ce n'est pas rien. Il tue un technicien de scène et en blesse un autre, sans réussir à se rendre jusqu'à Pauline Marois. Il provoque également un incendie à l'aide d'un accélérant. Les policiers l'arrêtent alors que son arme s'est enrayée. Dans son auto, on découvre deux autres armes. Alors qu'il est emmené par les policiers, il crie: «Les Anglais sont arrivés» ou «Les Anglais se réveillent» et «It's gonna be fucking payback». Mais les journalistes en font un autre «loup solitaire» accommodant et s'empressent de minimiser son geste criminel en faisant de l'assassin un fou, un détraqué sans conséquence qui tient des «propos incohérents».
Qu'entend-on faire maintenant? Davantage de répression, en s'en remettant aux différents corps policiers à qui on donne encore plus de pouvoir. Davantage de bombes sur des populations civiles. Et on ferme les yeux sur cette réalité de plus en plus criante: la multiplication des groupes religieux fanatiques qui envahissent littéralement notre espace public et qui sont en croisade pour islamiser le Québec. Pendant ce temps, les gouvernements se drapent dans les bons sentiments, affirmant que la démocratie est sauvée. Jusqu'au prochain attentat.
Vivement qu'on adopte au Québec une charte de la laïcité qui garantira la neutralité religieuse de l'État et l'égalité entre les femmes et les hommes et obligera les nouveaux arrivants à adhérer à ces valeurs fondamentales.


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